Selon l'avocat de José Bové, Me François Roux, le juge d'application des peines a mis en délibéré au 1er septembre prochain sa décision sur la demande de sortie du territoire de son client. "Il y a eu un débat entre nous et le procureur, qui a refusé que je me rende au sommet de l'OMC à Cancun", a déclaré M. Bové à la presse à l'issue de son audition, au palais de justice de Millau, par le juge d'application des peines (JAP) du tribunal de la ville. "Pour moi, il s'agit d'une décision politique du parquet alors que le débat sur l'OMC est au centre des préoccupations des Français", a commenté le porte-parole de la Confédération paysanne. "Ce qui est clair, c'est que le parquet a reçu des instructions de la Chancellerie", a-t-il ajouté. "Il n'y a rien de plus détestable que d'habiller des oppositions politiques derrière des arguments juridiques", a pour sa part commenté Me Roux. "Le ministre de la Justice est mauvais joueur, il cherche à remettre en cause sans en avoir l'air la décision de la justice de Montpellier", a-t-il poursuivi. "Si José Bové se déplace à Cancun, il n'irait pas pour le compte de l'APAL (association pour laquelle il travaille, NDLR) mais pour celui de la Confédération paysanne", a expliqué le magistrat, faisant aussi valoir que les modalités d'éxécution de la peine de José Bové n'autorisent les permissions de sortie que sur le territoire national. Condamné à dix mois d'emprisonnement ferme pour destruction de plants transgéniques, José Bové avait été incarcéré le 22 juin dernier à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault). Sa peine ayant été réduite à six mois de prison par le jeu des grâces présidentielles du 14 juillet, le juge d'application des peines de Montpellier avait autorisé le 1er août dernier le "placement à l'extérieur" de José Bové, lui permettant de quitter la prison dès le lendemain mais soumettant son déplacement à Cancun au feu vert de son collègue de Millau. José Bové et son avocat Me François Roux ont été entendus mercredi matin pendant plus d'une heure par le président du tribunal de grande instance de Millau, Xavier Puel, qui exerce actuellement les fonctions de Jap et avait souhaité les entendre, en présence du procureur, au sujet de cette demande. Selon Me Roux, le procureur de la République de Millau s'est opposé à la demande de son client au motif que le "placement à l'extérieur" du syndicaliste paysan était soumis au contrôle de l'administration pénitentiaire, ce que l'avocat a formellement contesté. "Que j'aille ou non à Cancun, le débat sur l'OMC est permanent et je le continuerai ici", a indiqué José Bové à l'issue de l'audition, qui a duré près d'une heure et demi. |
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