Cette réaction correspond cependant à des raisons très diverses au sein des différentes organisations.
Pour les organisations majoritaires, notamment la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) et les Jeunes Agriculteurs (JA), "mieux vaut pas d'accord qu'un mauvais accord".
Prenant acte dans un communiqué rédigé à Cancun et publié à Paris, "de la clôture sans accord de la conférence ministérielle de l'OMC", ces organisations soulignent que "cette conférence a mis en avant les difficultés de répondre aux attentes et aux sensibilités des différents pays ou groupes de pays dans un cadre multilatéral de conception beaucoup trop libérale".
Mais pour ces organisations, "l'agriculture, si elle a été un point crucial des débats, n'est finalement pas la cause de cette absence de résultat, même si les organisations professionnelles agricoles ont souligné leur ferme opposition aux propositions faites sur le secteur agricole".
De son côté la Confédération Paysanne, syndicat minoritaire, se réjouit "que le sommet de l'OMC à Cancun se soit soldé par un échec".
"C'est la première fois que pays en voie de développement et pays émergents réussissent à parler fort et à mettre à mal les positions des Etats-Unis et de l'Union européennne", souligne la Confédération Paysanne dans un communiqué.
Pour cette organisation, dont le très médiatique porte-parole José Bové avait été privé de voyage au Mexique par une décision judiciaire française, "l'objectif d'ouverture libérale accrue des marchés agricoles et alimentaires, c'est à dire de mise en compétition tous azimuts des paysanneries les unes contre les autres, n'a donc pu être atteint".
La Confédération "réaffirme que l'alimentation, comme la santé et l'éducation, ne doit pas faire l'objet d'accords commerciaux qui ne bénéficient qu'à une poignée d'entreprises transnationales et détruisent à la fois l'agriculture paysanne familiale, les sociétés indigènes et les économies des pays qui en dépendent".
Enfin, la Coordination Rurale, autre syndicat minoritaire, "se félicite de ne pas voir notre PAC (Politique Agricole Commune) verrouillée par un accord +mondial+, laissant ainsi aux Européens la liberté de refaire une vraie et bonne politique agricole commune".
"Cet échec nous rappelle l'urgence de l'exception agriculturelle à l'OMC pour établir une véritable paix alimentaire qui permette aux peuples d'assurer leur propre sécurité alimentaire pour mettre un temre définitif à l'insoutenable scandale de la faim et à ses millions de victimes", estime la Coordination Rurale. |
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