Les quotas laitiers seront maintenus

Les positions en présence sont en revanche beaucoup plus disparates dès lors qu'on aborde les divers aménagements (baisse des prix accompagnée d'une hausse des quotas) proposés par la Commission européenne.

L'Italie, très en pointe sur ce dossier, réclame la suppression des quotas en 2008, tout comme le Royaume-Uni et la Suède, d'autant qu'elle n'a jamais appliqué correctement ce régime depuis sa création il y a plus de vingt ans.

Silvio Berlusconi a d'ailleurs décidé d'éponger une pénalité de 486 millions d'euros dus par 93% des producteurs de son pays qui ont amplement dépassé leurs quotas de 1995 à 2001.

Le premier ministre italien pourrait chercher à obtenir l'aval de ses partenaires européens pour cette aide nationale totalement illicite lors du sommet prévu le 20 mars à Bruxelles.

Dans le secteur des céréales, autre volet du projet de réforme, huit ministres ont confirmé leur opposition à la nouvelle baisse de 5% du prix garanti préconisée par la Commission.

Franz Fischler, le commissaire européen à l'agriculture, a par ailleurs fait le point des négociations en cours au sein de l'OMC. Selon lui, l'échéance prévue du 31 mars pour parvenir à un consensus de tous les participants sur les "modalités" des réductions des soutiens et protections agricoles ne pourra vraisemblablement pas être respectée.