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Chris : « Qui peut bien faire remonter le cours du porc ? Y'a surproduction mais y'a pas ! Nos soi-disant organisations nous défendent mais nous défendent pas ! On produit trop cher mais y'a pas de solution pour faire mieux... En gros on n'a plus qu'à se laisser crever ! Ras le bol »
Joséphine : « Je crois qu il est grand temps d'alerter les médias face au prix payé en grande surface et celui qu'on reçoit. On nous parle de commerce équitable. Et pour nous est-ce vivable et équitable ? »
Willy : « En Belgique c'est la crise aussi. »
"Aaaaaaaaargh" (anonyme) : « Mais qu'est-ce qu'on attend pour réagir tous ensemble? »
Guy Houssin : « Les différents opérateurs, coop, abattoirs, doivent se réunir, former une espèce de GIE pour vendre les porcs. Comment voulez-vous que nos acheteurs (1 ou 2) fassent des efforts pour payer nos cochons lorsqu'ils ont en face d'eux 30 ou 40 opérateurs pour les vendre. Il est plus que temps de fédérer pour construire. Si rien n'est fait dans les mois suivants, c'est une profession entière que l'on envoie à l'abattoir ! »
Chris : « En fait ce que tu dis c'est qu'il faut réinventer les coopératives.
Je pense que c'est effectivement la solution. Mais en sera-t-on capables ? Autour de moi je vois surtout des gens résignés... »
Guy Houssin : « Je ne crois pas qu'il faut réinventer les coopératives, elles existent et doivent trouver le chemin qui amènera leurs adhérents à une situation ou ils pourront vivre convenablement de leur métier d'éleveur.
(...)
Les actionnaires de ces organismes, c'est à dire les agriculteurs-éleveurs doivent réagir et obliger leurs dirigeants à se réunir, établir une plate forme commune de vente et faire front à ceux qui nous font baisser les prix pour augmenter leurs marges.
(...)
En conclusion je serais tenté de dire que c'est aux éleveurs, qui sont aussi les actionnaires de leurs outils de demander des comptes à leurs responsables et les obliger à bouger !
Les éleveurs sont résignés et c'est bien cela qui me fait peur.
Mais pourquoi sont-ils résignés ?
Peut être se sentent-ils seul face à cette crise !
Où sont les leaders qui défendent leurs droits ?
Où est le chef de file qui peut motiver les troupes ?
Il est au numéro des abonnés absent !
Voilà pourquoi les gens sont résignés !!
Les oiseaux se cachent pour mourrir, les éleveurs aussi !!! »
Violette : « Nous sommes aujourd'hui en plein dans le processus de mondialisation du commerce, je crois qu'il faut arrêter de rêver et de croire en un monde idéal. Il y a quelques années je suis passé dans le système d'intégration, aujourd'hui dans ma ferme je gagne ma vie et je ne perd pas d'argent. »
Et les discussions continuent...
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