Simuler la pollution pour la réduire

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Actuellement, seuls les risques de pollution des eaux par les nitrates sont vraiment pris en compte par la réglementation environnementale des activités agricoles en France. Or les problèmes d’environnement liés aux activités d’élevage sont beaucoup plus nombreux et concernent à la fois la pollution de l’eau (composés azotés, phosphore, matière organique, micro-organismes, éléments trace métalliques), la pollution de l’air (ammoniac, protoxyde d’azote, nuisances olfactives) et la pollution des sols (phosphore, zinc, cuivre). Une équipe de l’INRA a élaboré, pour les élevages porcins, un modèle permettant de prédire l’ensemble des flux de composés présentant un risque potentiel pour l’environnement. Ce type de modèle peut être utilisé comme outil d’aide à la décision pour les éleveurs, ou pour tester l’intérêt de nouvelles techniques de production.

La maîtrise de l’impact environnemental des activités d’élevage est aujourd'hui primordiale pour leur durabilité, au même titre que la réduction des coûts de production ou l'amélioration de la qualité des produits. Elle conditionne également l’image des produits auprès du consommateur et intervient donc aussi dans leur "qualité".

C'est surtout l'utilisation inadéquate des effluents qui est à l'origine des problèmes environnementaux. Cette mauvaise utilisation peut avoir une origine structurelle, par exemple lorsque les surfaces d'épandage ne sont pas suffisantes ou les techniques utilisées inadéquates. Elle peut également être liée à la méconnaissance de la composition des effluents. Il importe donc de disposer d'outils suffisamment globaux et précis d'évaluation et de gestion du risque environnemental.

Dans ce contexte, l'objectif du modèle développé par les chercheurs était de prédire, pour un atelier d'élevage porcin, les flux des différents composés pouvant présenter un risque pour l'environnement, en fonction des modalités de conduite des animaux, de leur alimentation et du bâtiment. Dans la version actuelle du modèle, on considère les flux générés par l'atelier de production depuis l'entrée des aliments jusqu'à la sortie des effluents.

Le modèle a été validé à partir de 19 études expérimentales réalisées dans des conditions proches du terrain, principalement chez le porc à l'engraissement. Le modèle s'est avéré fiable et robuste pour la prédiction du volume de lisier produit et sa composition en azote, en phosphore et en matière sèche.

Ce modèle peut être utilisé pour réaliser des bilans en situations réelles d'élevage. C'est également un outil intéressant pour simuler l'impact de nouvelles conduites. Il se limite aux élevages conduits sur caillebotis avec production de lisier, dans la mesure où la majorité des informations disponibles concerne ce type d'élevage. Cependant les élevages sur litières seront intégrés dans le modèle par la suite.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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