L'aliment liquide sera encore très utile cet hiver

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Facteur d'appétence et turbo du rumen, l'aliment liquide est aussi un apport de matières azotées non négligeable. Explications et conseils du BTPL.

L’aliment liquide est généralement fabriqué à partir de trois matières premières essentielles :
la mélasse, source de sucres solubles,
les produits issus de l’industrie de la fermentation (production de levures destinées à la panification…) apportent protéines, peptides, vitamines et minéraux,
l’urée fournit de l’azote soluble dans certaines formules.
La formulation est généralement complétée avec un complexe de vitamines et oligo-éléments, ainsi qu’un agent de stabilisation.


L’aliment liquide : facteur d’appétence

Grâce aux sucres qu’il contient, il permet de faire consommer plus de fourrages. C’est vrai pour la paille ou des fourrages récoltés trop tard (ensilages d’herbe, foins), mais aussi pour les rations d’excellente qualité, en particulier pendant la période qui suit les vêlages, limitant ainsi les risques d’acétonémie (l’aliment liquide a un encombrement nul).

L’aliment liquide : turbo du rumen

Grâce à l’apport simultané de sucres et d’azote non protéique, il a comme premier effet direct une multiplication de la flore bactérienne de la panse. Ainsi, les fourrages grossiers sont mieux dégradés. C’est pour cette raison que l’aliment liquide a d’abord été utilisé lors des années de sécheresse pour valoriser la paille ou sur des ensilages maïs ayant souffert de la sécheresse ou de la grêle.

L’aliment liquide : un apport de matières azotées non négligeable

En plus des effets, déjà décrits, qui améliorent le potentiel énergétique de la ration, l’aliment liquide constitue un apport azoté intéressant, surtout en période où le prix du soja est élevé. Il contribue ainsi à la diversification des sources azotées de la ration.

La distribution des aliments liquides

Le libre service avec nourrisseur est peu pratiqué, mais peut être une solution dans certains cas. La distribution à l’arrosoir est la plus fréquente et pour les éleveurs équipés de mélangeuses, l’utilisation d’une pompe est possible.

Quel aliment liquide choisir ?

L’aliment liquide sans urée est utilisé comme facteur d’appétence et pour améliorer le fonctionnement du rumen. L’absence d’urée sécurise ceux qui craignent les éventuels excès d’azote soluble. Les autres aliments liquides permettent de bénéficier d’un apport de matières azotées plus important, mais l’équilibre de la ration doit être bien suivi, ainsi que la régularité de la distribution. De plus en plus d’éleveurs choisissent un aliment dosant environ 30% de MAT, réalisant ainsi un bon compromis.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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