Selon un bilan provisoire réalisé mardi par les FRSEA des régions Bretagne et Pays de la Loire, plus de 1,7 million de volailles sont mortes en raison de la canicule.
A cela s'ajoute une surmortalité déjà considérable mais difficilement chiffrable pour le moment, dans d'autres catégories d'élevage, notamment porcins.
"Je pense que la situation climatique actuelle, la canicule, est incompatible avec ce mode d'élevage industriel qui est un système très fragile
qui ne peut pas s'adapter à des variations importantes de température", a déclaré José Bové, joint au téléphone par l'AFP.
"Ce système intensif, a-t-il ajouté, ne fonctionne que dans certaines limites et conditions optimales, et dans le genre de situation qu'on vit il a atteint sa limite et démontré son incompatibilité totale", a ajouté le
leader de la Confédération.
Selon lui, "dans l'agriculture industrielle on veut forcer la nature à s'adapter alors que l'élevage a toujours consisté au contraire à s'adapter à son milieu".
"Pour nous, a-t-il poursuivi, cela éclaire ce que nous avons dit depuis des mois, aujourd'hui les pouvoirs publics devraient reprendre les propositions que nous leur avons faites au printemps dernier sur une désintensification des
élevages, plutôt que de prévoir la suppression de 400.000 mètres carrés de poulaillers".
Interrogé sur la proposition que lui a adressé Brigitte Bardot mardi "d'unir leurs forces" contre l'élevage intensif, José Bové a précisé qu'il n'avait pas reçu pour l'instant cette demande.
"Nous travaillons déjà avec de nombreuses organisations et associations, je n'ai rien de plus à dire", a-t-il conclu.
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