Le Congrès 2003 des marchés aux bestiaux s’est tenu à Forges les Eaux (76) les 22 et 23 mai 2003. Il réunissait les assemblées générales de la FMBV et de l’Association européenne des marchés aux bestiaux (AEMB). Les inquiétudes sur la réforme de la Pac et les projets de l'UE ont marqué les débats. Extraits du compte-rendu de la FMBV.
Les commerçants en bestiaux s’inquiètent, de voir la production européenne s’effondrer et l’Europe perdre sa vocation productrice et exportatrice de produits agricoles. La FMBV s’interroge réellement sur l’effet du découplage : « Peut-on avoir un point de vue positif et imaginer que la simplification du système d’aides et la liberté de production laissée aux éleveurs permettront aux producteurs de produire avant tout pour vendre et de venir davantage sur les marchés ? »
En ce qui concerne la place des marchés aux bestiaux dans la filière, six professionnels européens ont présenté l’activité des marchés dans leur pays : Belgique, France, Pays Bas, Irlande, Ecosse, Espagne.
Aux Pays Bas le nombre de marchés a été limité par l’interdiction de réouverture de la plupart des marchés suite à l’épizootie de fièvre aphteuse. Seuls trois marchés fonctionnent aujourd’hui mais il semble qu’ils soient parvenus à retrouver en 2002 l’activité de l’ensemble des marchés hollandais avant la crise, notamment en ouvrant plusieurs fois par semaine chaque marché.
En Belgique l’activité des marchés et du commerce ressemble beaucoup à celle de la France. Les apports sur les marchés ont chuté de 10% entre 1990 et 2002, mais cette chute correspond à la diminution du cheptel bovin belge.
Les marchés Espagnols connaissent une évolution proche de celle des marchés français. Les apports de bovins en 2002 sont inférieurs de 17% à ceux de 1999, et les apports d’ovins en 2002 sont inférieurs de 74% à ceux de 1999. Les espagnols ont de nombreux projets pour leurs marchés et notamment un projet de certification qualité.
La place des marchés aux bestiaux dans la filière du bétail et des viandes est confirmée pour ces six pays d’Europe. Ceci est vrai aussi bien pour les ovins, les bovins maigres, les petits veaux et les bovins gras. En ce qui concerne cette dernière catégorie, Jean-Pierre Heusele, président du Conseil de Surveillance du groupe Alliance, évalue à 10% la part de l’approvisionnement en vaches des abattoirs sur les marchés pour les années à venir.
Les marchés s’inquiètent très fortement des projets de la commission en matière de traçabilité, d’identification et de réglementation sanitaire. En ce qui concerne la traçabilité des ovins, les marchés français, ainsi que la majorité des professionnels français et européens, insistent sur le fait que l’enregistrement des mouvements individuels des ovins ne pourra se faire que si un système automatisable est mis en place (identification électronique par exemple). Au premier abord, le projet Traces présenté par Didier Carton, de la direction générale de la santé et de la protection des consommateurs à la Commission européenne, semble surtout renforcer les contraintes d’enregistrement des mouvements et actions du commerce de bétail...
En ce qui concerne le bien-être des animaux, les marchés, comme l’ensemble des professionnels européens, s’inquiètent très fortement des actions menées par les associations de protection des animaux et des projets de la commission en la matière. Un film présentant la gestion du bien-être des animaux sur les marchés a été réalisé par le Civ ; les marchés le diffuseront à toutes les personnes intéressées.
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