Pour améliorer la production d’une prairie, on cherche toujours à obtenir une flore composée de variétés productives et de bonne valeur fourragère, selon l’état de la prairie, plusieurs solutions se présentent pour améliorer la production. Conseils du BTPL.
La semaine dernière nous avons vu comment améliorer la prairie par les techniques d'exploitation (info à lire en cliquant ICI). Voyons cette semaine comment l'améliorer par la fertilisation.
L'amélioration par la fertilisation :
* Les graminées sont favorisées par la fumure azotée, (RGA et fétuque réagissent bien à la fumure azotée) Attention si la prairie comporte des graminées de qualité médiocre (houlque laineuse, fétuque rouge...) l'azote les favorisera au détriment des autres.
* Les légumineuses sont généralement défavorisées par l'azote, on devra donc limiter l'apport d'azote si l'on souhaite maintenir une association graminée légumineuse équilibrée (30 à 50 % de légumineuses). Toutefois un apport d'azote précoce surtout dans le cas du trèfle blanc peut garantir une bonne production d'herbe au premier cycle sans pénaliser le démarrage du trèfle blanc plus tardif.
* Les autres espèces ne sont pas recherchées dans les prairies. Les apports d'azote on généralement pour effet de diminuer leur proportion. Néanmoins pour des prairies très dégradées, l'apport d'azote provoque une aggravation du déséquilibre de la flore. De même en prairie permanente, l'apport d'azote doit rester modéré pour éviter de favoriser des espèces nitrophiles indésirables(Ombellifères, renouées, géraniums...)
* La fumure phospho-potassique permet de mieux valoriser l'azote et d'éviter certaines dégradations de la flore (graminées médiocres). Le potassium favorise les graminées les plus productives en synergie avec l'azote mais favorise aussi d'autres espèces (pissenlit). Dans des sols équilibrés, L'idéal est de rechercher un rapport N/P2O5/K2O proche de 3/1/3 en comptant tous les apports organiques et minéraux
* Le chaulage : la prairie est très peu sensible au pH du sol, cependant la nitrification ne se fait bien que pour un pH de plus de 6. De plus dans des prairies acides, certaines espèces médiocres (fétuque rouge) sont favorisées. Dans ces conditions des apports importants d'azote risquent de dégrader la flore, et d'acidifier le sol, l'amélioration de la prairie nécessite alors de chauler.
* La fertilisation organique : les apports de fumier et lisier sont très bien valorisés par la prairie lorsqu'ils sont apportés à dose raisonnée. A dose d'équivalence, ils n'entraînent pas de dégradation de la flore comparativement à l'engrais minéral (avec un effet dépressif moindre sur les légumineuses). Toutefois, des apports trop importants en situation à forte fourniture en azote et à flore médiocre peuvent entraîner de fortes dégradations (ombellifères). Attention, les lisiers et fumiers peuvent contenir des graines d'adventices. Le compostage du fumier permet une élévation de température qui détruit ces graines.
Nous verrons la semaine prochaine comment améliorer les prairies par le désherbage.
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