L'accord conclu entre l'UE et la Fédération de Russie, allouant à l'Europe un quota d'exportations de plus de 200 000 tonnes de viande porcine en 2004 vers ce pays, "ne sera qu'un marché de "dupe" si concomitamment Bruxelles ne met pas en place des restitutions (subventions) à l'exportation", écrit le Syndicat National du Commerce du Porc (SNCP) dans un communiqué. En effet, souligne le SNCP, "les quotas n'obligent pas les importateurs russes à acheter en Europe, seule une restitution permettra à nos viandes porcines d'être compétitives face à des concurrents dopés par un dollar faible : Etats-Unis et Brésil". Le SNCP espère que les hommes politiques "prendront pleinement conscience de l'ampleur de la crise" lors du comité de gestion viande porcine, qui se tiendra à Bruxelles lundi prochain. La nouvelle interprofession nationale porcine (INAPORC) demande pour sa part, outre l'opération à destination de la Russie, "la mise en place d'une opération de stockage privée, réservée au marché japonais". "Afin d'éviter que la détresse des éleveurs ne laisse place qu'à la colère et à des actes de désespoir", la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) et sa fédération spécialisée, la FNP (Fédération Nationale Porcine), demandent de leur côté "au ministre de l'Agriculture, Hervé Gaymard, de prendre ses responsabilités et d'intervenir sur ce dossier dans les meilleurs délais". Par ailleurs, la FNSEA et la FNP demandent qu'au prochain Conseil de l'Agriculture, du 17 au 19 décembre, "la France prenne une initiative visant à mobiliser l'ensemble de ses partenaires européens pour qu'en plus de mesures immédiates et à court terme, de nouvelles perspectives soient offertes à des éleveurs qui ne demandent qu'à vivre du prix de leurs produits, du prix de leur travail", selon un communiqué. Le cours du porc a chuté à 0,907 euro le kilogramme jeudi dernier sur le marché breton du porc à Plérin (Côtes d'Armor), qui sert de référence au niveau national. Ce cours n'était pas tombé sous la barre des 0,91 euro depuis le 17 mai 1999. Les éleveurs réclament une remontée des cours au-dessus de leur prix de revient (entre 1,36 et 1,4 euro selon eux), niveau que le marché n'a pas retrouvé depuis septembre 2001. La France compte 54 600 élevages porcins et 14 700 élevages de truies. Les deux-tiers de la production française proviennent des régions Bretagne et Pays-de-la-Loire. Quatre-vingt dix groupements de producteurs contrôlent 90% de la production (22 à 25 millions de bêtes selon les périodes). |
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