Ouverture de l'enquête publique sur un incinérateur dans les Deux-Sèvres

Ce site avait été choisi en 2002 avec ceux de Saint-Langis-lès-Mortagne (Orne), Cornillé (Ile-et-Vilaine) et Laneuveville-devant-Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour participer à la résorption des stocks de farines carnées qui se sont accumulés depuis leur interdiction totale en novembre 2000.

Le projet porte sur la création, au sein de l'usine chimique Rhodia, d'un système comportant deux lignes de combustion d'une capacité totale d'environ 76.000 t/an et s'inspire d'un incinérateur en fonctionnement à Vienne (Autriche), conçu par la société Inova Von Roll.

Une société baptisée Méllergies, dont Inova Von Roll et la Soderec, une filiale du Crédit mutuel, se partagent à parité l'actionnariat, a été créée pour mener à bien le projet, estimé à 70 millions d'euros.

A Melle (4.300 habitants), une association créée début 2003, "Citoyens dans le Mellois pour l'information sur l'environnement et la santé" (Cimes), se mobilise contre cet incinérateur.

Elle demande notamment que soient étudiées les alternatives à l'incinération (méthanisation, épandage en mélange avec de la chaux, compostage, etc.) et estime que les capacités des cimenteries françaises ont été insuffisamment exploitées jusqu'alors pour éliminer les farines carnées.

S'il voit le jour, l'incinérateur de farines carnées de Melle devrait être opérationnel au 1er semestre 2006 et employer une vingtaine de personnes.