"Les éleveurs se trouvent dans une situation économique très difficile, assimilable à la fin de crise de 1999", a indiqué mercredi la Fédération nationale porcine (FNP) lors d'une conférence de presse.
La FNP indique qu'elle va demander aux pouvoirs publics de "mettre en oeuvre des moyens pour permettre aux éleveurs dont les difficultés ne laissent entrevoir aucune perspective de pouvoir sortir dignement d'une situation qui s'avère sans issue au plan économique".
Après une "trop courte embellie en 2001", les éleveurs ont enregistré des prix à la production qui se situent "largement en dessous des coûts de production", souligne la FNP. Cette situation a eu pour effet de "plonger l'ensemble des éleveurs dans des situations économiques très difficiles, voire insurmontables pour certains", déplore-t-elle. Ainsi, sur un an, le taux d'endettement des éleveurs de porcs a augmenté de 8%, passant à 78% au 30 juin 2003, taux qui, pour 26% d'entre eux, est même supérieur à 100%.
L'élément déclencheur de la crise porcine a été l'épidémie de fièvre aphteuse en 2001 qui a entraîné la fermeture des principaux débouchés à l'exportation, affirme la FNP, qui reconnaît que la filière "ne s'en est jamais totalement remise".
Pourtant, en juillet et août, les abattages ont été en forte baisse, entraînant un fort rééquilibrage entre l'offre et la demande, facteur de remontée des cours. Une situation qui devrait se prolonger en raison de l'effet de la canicule dont les pertes vont se faire sentir dans les prochaines semaines, voire les prochains mois, souligne la FNP.
Mais, explique-t-elle, les effets de la hausse des cours sont contrariés par une forte évolution des charges, notamment en raison de l'envolée du prix des céréales qui a entraîné une augmentation importante du prix des aliments.
Or, cette charge aliment représente 60% du coût de production, soit entre 0,75 et à,80 EUR par kilo de porc. Et une augmentation de 10% du prix de l'aliment représente un accroissement des charges de l'ordre de 7 euros par porc, relève la FNP.
En outre, la consommation de viande porcine s'est repliée cet été avec une baisse de près de 10% pour le porc frais, probablement en raison de la canicule qui a incité à diminuer les achats de viandes au profit des fruits, légumes et produits rafraîchissants. |
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