"Le bilan (de la sécheresse, ndlr) est dramatique pour nos agriculteurs, je pense qu'on sera autour des 4 milliards d'euros", a déclaré M. Baligand. "Les risques climatiques pour la plupart d'entre eux ne sont pas assurables sauf la grêle et le gel sur certaines cultures", aussi nous avons entrepris "une expérimentation pour quantifier ce risque et le tarifer", a-t-il indiqué. Cette expérience, menée depuis 2002; a déjà montré que "cette tarification sera trop élevée et l'agriculteur ne souscrira pas dans ces conditions: il conviendra que l'Etat et les collectivités locales interviennent par une participation conséquente dans la prime payée par l'agriculteur", a-t-il dit. En outre, comme pour l'assurance terrorisme, l'Etat serait appelé en renfort au delà d'un certain montant de dégâts. "Notre expérience sur les grandes cultures porte sur 27.000 hectares avec des montants garantis de 27 millions d'euros", a-t-il expliqué. Sur la surface totale, cela représenterait des sommes énormes qu'aucun réassureur ne voudrait réassurer, a-t-il poursuivi: "il y a un seuil à définir avec l'Etat pour que, si ce seuil était dépassé, l'Etat vienne à la rescousse, ce qui arriverait sûrement mais très très rarement". "Aujourd'hui la mécanique du Fonds des calamités, qui a 40 ans d'existence, est dépassée car l'allocationn en cas de sinistre est relativement faible, de 25% à un petit 50% des pertes, et en général il est très long à se mettre en route", a déclaré M. Baligand. "Nous travaillons à un système d'assurance qui pourrait répondre rapidement, avec une couverture meilleure. Nous avons mené la réflexion technique et quantifié cela. La profession est d'accord et le Premier ministre a désigné le député (Christian) Ménard pour en étudier la faisabilité. La volonté politique est là, malheureusement cette sécheresse arrive trop tôt", a-t-il ajouté. |
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