Le président de la FNB évalue les dégâts sur le terrain

Jean-Pierre Chevalier, qui était accompagné de membres du comité directeur de la FNB, a indiqué qu'il souhaitait recueillir "le plus d'informations possible pour en référer au Premier ministre" à l'occasion de la conférence sur la sécheresse prévue vendredi à Matignon.

"Nous nous situons dans une fourchette entre 200 et 300 euros de perte par bovin" a-t-il estimé.

Le bassin allaitant du Massif Central, le plus grand en France, compte près de 1,8 millions de vaches allaitantes (races à viande), sur les 4 millions de vaches allaitantes françaises.

"Notre volonté est d'écouter et de comprendre, au-delà de la détresse économique, la détresse morale des éleveurs de ce bassin allaitant qui constitue un pilier de notre économie rurale" a souligné Jean-Pierre Chevalier.

Parmi les éleveurs à qui M. Chevalier a rendu visite, Roland Batisse, qui possède une centaine de bovins sur 150 hectares à Olloix, et qui estime à 30.000 euros le coût de la sécheresse pour son exploitation.

"Une année blanche, en nous permettant de reporter d'un an le remboursement de nos prêts, nous ferait du bien," a déclaré l'éleveur qui s'est dit "démoralisé" après avoir vécu presque coup sur coup la crise de la vache folle et la sécheresse.

Le président de la FNB a complété sa tournée en visitant plusieurs autres exploitations dans l'Allier, le Cantal et la Saône-et-Loire.