Au chapitre des mesures d'aides, le paiement de 50% des aides directes aux grandes cultures pour la campagne 2003/2004 pourra être avancé au 16 octobre, au lieu du 16 novembre, dans les zones touchées par la sécheresse, a indiqué l'exécutif européen dans un communiqué. Dans les zones les plus touchées, le paiement des avances sur les primes à la vache allaitante, primes spéciales à la viande bovine et primes à la viande ovine et caprine sera également avancé au début de septembre, au lieu du 16 octobre, a-t-on indiqué de même source. Bruxelles précise toutefois que les crédits disponibles dans le budget européen sont limités à un peu plus de 400 millions d'euros pour cette mesure, dont 225 millions pour la France, 87 millions d'euros pour l'Allemagne, 63 millions d'euros pour l'Italie, 25 millions d'euros pour le Portugal, et 1,1 millions d'euros pour le Luxembourg. Enfin, 730.000 tonnes de seigle, 610.000 tonnes d'orge et 12.000 tonnes de sorgho d'intervention vont être mises sur le marché par adjudication pour l'alimentation des animaux. Ces mesures, entérinées jeudi après-midi à Bruxelles par le comité de gestion des céréales et le comité de gestion conjointe des viandes bovines, ovines et caprines, s'ajoutent à d'autres précédemment décidées par la Commission européenne: utilisation des terres mises en jachère à des fins de pâture, ventes de riz prélevé sur les stocks d'intervention pour nourrir les animaux, et autorisation pour les Etats membres d'augmenter le montant des avances sur les primes du secteur de la viande bovine. La Commission européenne a par ailleurs publié jeudi des prévisions sur les effets des conditions climatiques extrêmes (rigueurs hivernales, gels tardifs puis sécheresse) qui ont prévalu en 2003, qui vont "diminuer la quantité et la qualité des récoltes particulièrement au centre et dans le sud de l'Europe". Les pertes de rendement vont de 2% sur les pommes de terre à 25% sur le tournesol au niveau de l'UE, selon la Commission. La perte de production atteindra les 10 millions de tonnes sur le blé, soit une baisse de 9,5% par rapport à l'an dernier. La Commission note que depuis avril 2003, les besoins en eau de la culture ont significativement dépassé l'apport de la pluie dans la majorité des Etats membres, à l'exception des seuls pays du Nord (Danemark, Finlande, Irlande, Suède, Royaume-Uni). Ce déficit est "inquiétant pour les cultures d'été encore en place", selon la Commission européenne. Voici les pertes de rendement prévues par la Commission européenne sur l'ensemble de l'UE, culture par culture, par rapport à l'année dernière: blé total (incluant les variétés de blé dur et de blé tendre) -6,6%; maïs grain -10,1%; colza -4,2%, tournesol -25%, betteraves sucrières -7,2%, pommes de terre -2%. |
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