Des pompiers à la rescousse de la volaille victime de la canicule

PARIS, 6 août (AFP) - Les aviculteurs ont à plusieurs reprises appelé les pompiers à la rescousse pour arroser leurs hangars dans l'ouest de la France, où des dizaines de milliers de bêtes au moins ont déjà péri depuis le début de la canicule, selon le directeur de la FDSEA d'Ille-et-Vilaine.

Les pompiers s'apprêtaient à répondre à trois demandes de refroidissement mercredi après-midi dans ce département, après être intervenu une quarantaine de fois la veille, selon eux. Dans les Côtes-d'Armor, ils ont été contactés trois fois mercredi pour les même raisons, pour la première fois cette année.

Dans les Deux Sèvres, c'est la première année que les sapeurs ont mené ce type d'opération, selon un d'entre eux. Ils sont intervenus trois fois mercredi et sept la veille chez des aviculteurs pour des refroidissements.

Au delà de 37, 38 degrés, la volaille "commence à fatiguer, surtout dans les 15 derniers jours d'engraissage", les bêtes ont moins d'espace, explique Jean Dubé, directeur de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) d'Ille-et-Vilaine.

Les volailles, moins résistantes que les élevages d'animaux plus gros, sont les premières victimes animales de la canicule, même si M. Dubé a aussi relevé quelque cas de bovins ayant succombé à la chaleur.

Mardi un éleveur a perdu 4 500 de ses quelque 12 000 poulets à Dompierre-du-Chemin. "C'est un exemple parmi d'autres. Il y a énormément de casse. Ce matin j'ai eu au téléphone un éleveur qui a perdu 600 lapins, soit 20 000 francs, un autre 700 dindes (255 000 francs), un troisième 8 000 poulets (180 000 francs), un quatrième 4 000", raconte M. Dubé.

Selon lui un tiers des 1 000 élevages du département est concerné, à des degrés divers en Ille-et-Vilaine. Toute la Bretagne centrale est concernée, ajoute M. Dubé. Les équarisseurs commencent à être débordés, assure-t-il. C'est que Rennes a battu des records de chaleur mardi avec 39,5 degrés.

Pour les éleveurs, l'ampleur des dégâts dépend bien sûr de leur équipement. Les risques sont moindres dans les hangars les plus récents équipés en général de brumisateurs. Les pertes sont d'autant plus grandes que l'élevage est avancé.

Difficile pour l'instant de chiffrer l'ampleur des dégâts. M. Dubé estime qu'au moins 100 000 bêtes ont déjà péri en Bretagne.

Tous les éleveurs ne sont pas assurés. Et l'intervention des pompiers est le plus souvent facturée : quelque 90 euros de l'heure dans les Côtes d'Armor, de 500 à 1 000 euros l'intervention dans les Deux-Sèvres (Pays de la Loire).


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