Le RMS, qui sera versé à partir de septembre, est une aide directe aux familles qui "doit les aider à passer le cap difficile de la rentrée 2003" en attendant les aides traditionnelles, selon la préfecture. Sur les 4 800 agriculteurs du département, 1 000 à 1 500 pourraient être concernés, estime la Mutuelle sociale agricole (MSA) Ardèche, qui instruit les demandes de RMS, et a reçu en une semaine 240 appels au numéro vert mis en place pour les agriculteurs inquiets.
"Notre grosse inquiétude, c'est qu'il y ait des agriculteurs qui jettent l'éponge", a déclaré Jean-Paul Lafont, président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA).
La FDSEA estime que près de la moitié des agriculteurs ont été touchés de plein fouet par le gel ou la sécheresse. "Certains agriculteurs ont déjà commencé à vendre leur cheptel, car il préfèrent vendre des bêtes que d'acheter du foin", a souligné Jean-Paul Lafont. "Ce petit plus va permettre d'attendre que toutes les mesures économiques nationales se mettent en place", s'est-il félicité. Selon la préfecture, le gel tardif, qui a touché le nord du département le 7 avril, a entraîné des pertes de 70 à 100 % de la production pour les arboriculteurs. La canicule, qui entraîne un déficit en eau de 60 à 80 % selon Météo France, a desséché les pâtures et entraîné une baisse de 30 % de la production laitière des vaches comme des chèvres, précise la Direction départementale de l'Agriculture (DDA). Seuls les viticulteurs ardéchois ont été épargnés par les intempéries.
Les agriculteurs, dont les recettes chutent, doivent aussi faire face à d'importantes dépenses pour alimenter et abreuver leurs bêtes, et l'arrivée tardive des aides entraîne souvent de gros problèmes de trésorerie. "Cette aide devrait surtout bénéficier à des agriculteurs célibataires, sans revenu extérieur", explique Josette Clauzier, sous-directrice de la MSA en Ardèche, précisant qu'elle pourrait dans de tels cas se situer autour de 360 euros par mois. Le RMS pourra être attribué par le préfet "pour une durée de trois mois ou plus, selon les cas", a-t-elle précisé. Les aides traditionnelles ne devraient pas se faire attendre trop longtemps. Les aides au fourrage doivent être versées "avant la fin du mois" d'août, indique Gilles Quatremer, directeur départemental de l'agriculture. La préfecture estime quant à elle que les aides liées à la procédure de calamité agricole devraient être distribuées dès septembre, le cas de l'Ardèche étant présenté le 29 août devant la commission nationale des calamités. |
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