Aujourd'hui, il faut faire à nouveau face à la difficulté d'approvisionner son troupeau.
Le meilleur moyen de mesurer l'étendue des dégâts est de chiffrer les besoins, puis les disponibilités, et, en fonction de ce qui manque, de prendre les décisions adaptées.
Coté besoins, déterminez l'effectif de chacune des catégories de votre troupeau : laitières en production, gestantes, génisses, veaux, taurillons, bœufs, etc. Pour chaque catégorie, en fonction des dates de départ prévues, chiffrez les besoins liés à une ration normale, tan en ration de base, qu'en complément alimentaire.
Déterminez ensuite vos disponibilités. Quantifiez vos silos s'il en reste. Pour ceux chez qui l'herbe pousse encore, déterminez la productivité de vos prairies, et n'oubliez pas les éventuels fonds de silos de grain pour ceux qui stockent à la ferme.
Une fois ces deux séries de données connues, rapprochez les, et vous aurez une idée de ce qui va vous manquer.
Les solutions sont de plusieurs types. Vous pouvez diminuer le nombre de têtes, en précipitant des départs. Cette solution intéressera ceux qui ont de l'avance sur leur quota, des animaux maigres en abondance, ou des animaux presque finis.
Vous pouvez aussi diminuer les rations. Dans ce cas, évitez de le faire chez les génisses en première gestation, chez les femelles en fin de gestation, et chez les laitières en production. Dans le premier cas, vous risquez de handicaper la carrière de la vache, dans le second, c'est le veau qui risque de pâtir. Quant au troisième cas, la production laitière chutera très vite, sans beaucoup d'espoir de la voir remonter en cours de lactation. Par contre des animaux à viande auront une croissance compensatoire dès que les rations s'amélioreront …. à condition de ne pas abuser sur la capacité d'amaigrissement !
Vous pouvez enfin accroître vos stocks, en achetant du fourrage. Faites le tour des disponibilités en sous produits auprès des industries alimentaires de votre région. Vous pourrez aussi accroître la part de céréales dès que vous aurez moissonné. Mais n'oubliez pas les fourrages grossiers, afin d'éviter les soucis métaboliques. Et n'oubliez pas la transition alimentaire.
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