Le gouvernement allège les conditions pour abattre un loup

PARIS, 3 juil (AFP) - Le gouvernement a allégé les conditions à respecter pour abattre un loup après des attaques répétées de l'animal contre des troupeaux, indique un document adressé aux préfets du massif alpin et dont l'AFP a eu connaissance jeudi.

Désormais, "dans les territoires où le loup est installé" depuis un certain temps et où les éleveurs de moutons ont mis en oeuvre des "actions de prévention", l'animal pourra être "prélevé" lorsqu'il aura tué ou blessé au moins huit moutons dans deux attaques de troupeau en trois semaines.

Jusqu'à maintenant, trois attaques étaient requises durant la même période. En outre au moins 18 moutons devaient avoir été tués ou blessés.

Le nouveau document maintient par contre le chiffre de trois attaques en trois semaines dans les "territoires d'apparition récente du loup où les mesures de prévention ne sont que peu ou pas mises en oeuvre" par les éleveurs. Mais il réduit de 18 à 10 le nombre de moutons devant avoir été tués ou blessés.

Le document, valable pour 2003, est intitulé "Cadre d'action destiné à réagir aux attaques de loups ou de chiens (divaguants, ndlr) sur les troupeaux domestiques".

Un communiqué, publié mercredi soir par le ministère de l'Ecologie, a fait état du document sans détails, indiquant qu'il avait été adressé aux préfets des six départements concernés (Alpes de Haute-Provence, Alpes-Maritime, Drôme, Hautes-Alpes, Isère, Savoie).

Le "Cadre d'action", obtenu par l'AFP auprès d'experts du dossier, remplace un "Protocole visant à réduire le nombre d'attaques de loups (ou de chiens) sur les troupeaux domestiques", mis en place pour les années 2000, 2001 et 2002.

Il constitue un geste en direction des éleveurs et des élus de la région.

Dans un rapport d'enquête parlementaire rendu en mai, Christian Estrosi, député UMP des Alpes-Maritimes, demandait le déclenchement d'une action contre un loup dès la première attaque meurtrière.

Les loups ont été "réintroduits" dans les Alpes françaises, selon leurs détracteurs, ou y sont "revenus", selon les écologistes, au début des années 1990. Leur nombre est estimé actuellement à une trentaine.


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