Pour Patrick Galois, prévisionniste à Météo-France, les températures relevées dans l'Est et le Sud de la France ont été "exceptionnelles" pour une première quinzaine de juin. Une canicule aussi précoce ressort même du "jamais vu" depuis la généralisation des relevés météo français en 1945. Toulouse, Albi, Montélimar ont par exemple dépassé les 38 degrés pendant plusieurs jours, alors qu'il est "extrêmement rare de dépasser les 35 degrés avant le 15 juin", selon M. Galois. Cette canicule est-elle un signe du réchauffement climatique prévu par les scientifiques? "On ne peut pas lier avec certitude la canicule des 15 derniers jours au réchauffement climatique, mais on peut penser que ce genre d'événement deviendra de plus en plus fréquent", estime M. Galois. Selon l'Organisation météorologique mondiale, 1998 et 2002 ont été les deux années les plus chaudes du siècle et la Terre a connu depuis 1990 onze des treize années les plus chaudes depuis les premiers relevés fiables en 1860. La canicule de juin s'est accompagnée d'une pluviométrie "très déficitaire", selon Météo France. Déjà, la période février-avril a été exceptionnellement sèche en France, avec 50% des pluies habituelles. Mai a été normal, sauf en Auvergne, Bourgogne, Aquitaine et Poitou-Charentes, qui sont restés au sec. La canicule de juin est donc arrivée sur des sols déjà desséchés et "renforce les besoins en eau de la végétation", selon Patrick Galois. Les orages violents sont peu efficaces: l'eau ruisselle sans pénétrer les sols. Résultat: les nappes "largement remplies de l'hiver sont en très nette baisse dans plusieurs régions", relève Yves Noël, hydrogéologue au BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). Elles sont à des niveaux "inférieurs à la normale" en Lorraine, au Nord de l'Alsace, dans le Sud-Ouest (Poitou-Charentes, Bourgogne), en Corse et sur certaines portions de la vallée du Rhône. Le BRGM s'attend à constater pour son prochain relevé national, le 8 juillet, une baisse "sensible" par rapport au dernier relevé fin avril. Le Nord (nappes Artois-Picardie) et le Centre (grande nappe de Beauce) conservent toutefois des niveaux "supérieurs à la normale", après plusieurs années très arrosées, constate Yves Noël. |
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