Une délégation de représentants de la FDSEA a été reçue dans la matinée en préfecture. Les transports de poulets vivants entre la Belgique et la France sont interdits depuis le 16 avril en raison de l'épizootie de peste aviaire apparue fin février aux Pays-Bas et mi-avril en Belgique. "Chaque jour de perdu, c'est 4.000 francs (plus de 600 euros) en moins", a expliqué à l'AFP Dominique Navez, éleveur dans l'Avesnois, venu manifester. "Un poulet prend de 40 à 70 grammes par jour. Au-delà de 2,8 kg, on ne peut plus le faire abattre, il est trop gros", a-t-il précisé. "Ce qui est absurde, c'est qu'en France, il n'y a aucun problème sanitaire", a déploré quant à lui Pascal Zins, aviculteur près de Maubeuge. Ces 30 à 35 éleveurs, dont la plupart travaillent pour le compte de groupes agroalimentaires, font face à la surcharge des abattoirs en France. L'un des plus grands de la région, celui de Doux à Graincourt-lès-Havrincourt (Pas-de-Calais), est en grève. Jeudi la FDSEA du Nord avait réclamé au ministère de l'Agriculture l'ouverture d'un corridor sanitaire pour abattre les poulets à Mouscron (Belgique), à quelques kilomètres de la frontière française. La préfecture du Nord-Pas-de-Calais a indiqué lundi par communiqué que l'abattoir de Mouscron n'ayant "pu être réservé aux seuls abattages de poulets français, condition qui a paru indispensable aux autorités françaises pour éviter la contamination", cette solution ne serait pas envisagée. "Les autorités françaises ont donc en fait en sorte que d'autres possibilités d'abattage dans les abattoirs français soient très rapidement offertes aux éleveurs du Nord", a-t-elle ajouté, sans plus de précisions. |
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