"Les principes de précaution sont justifiés, mais leurs conséquences sont supportées par peu de monde. Que doit-on faire de ces poulets qu'on ne peut pas sortir des élevages?", a expliqué à l'AFP le président de la FDSEA du Nord, Charles-Emile Queste. Ces 30 à 35 éleveurs, dont la plupart travaillent pour le compte de groupes agroalimentaires, font face à la surcharge des abattoirs en France. L'un des plus grands de la région, celui de Doux à Graincourt-lès-Havrincourt (Pas-de-Calais), est en grève. "Ce sont des éleveurs très spécialisés dont les poulets abattus sont la seule source de revenu", a indiqué M. Queste. Quelque 500.000 poulets par semaine seraient concernés, selon la FDSEA. "Les subventions européennes sont prévues pour l'abattage préventif dans les zones à risque, mais il n'y en a aucune pour les zones touchées par les mesures de précaution", a ajouté le vétérinaire du Groupement de défense sanitaire des animaux du Nord, Frédéric Wolff. M. Queste a estimé qu'il y avait "un risque de réactions violentes de la part des éleveurs, par désespoir. Ils ont ces poulets qu'ils ne peuvent pas sortir et que leur demandent leurs clients belges. Doit-on ouvrir les poulaillers et lâcher les bêtes dans la nature?" La FDSEA du Nord a réclamé jeudi au ministère de l'Agriculture l'ouverture d'un corridor pour abattre les poulets à Mouscron (Belgique), à quelques kilomètres de la frontière française. "Cette mesure permettrait de résoudre le problème, pour l'instant, de ces volailles qui grossissent et qui n'auront bientôt plus de place", selon M. Queste. Aux Pays-Bas, l'épizootie apparue fin février a été décelée à ce jour dans 233 exploitations. En Belgique, où la maladie est apparue à la mi-avril, elle a été décelée dans trois exploitations de la province du Limbourg (nord-est), près de la frontière néerlandaise. |
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