L'acétonémie : une maladie métabolique de début de lactation

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Explications, symptômes, traitements et prévention, par le BTPL.

Pendant le tarissement, les besoins de la vache laitière sont relativement modestes. Au moment du vêlage, ces besoins vont augmenter rapidement pour assurer la production de colostrum puis de lait. La vache puise ses ressources en énergie à partir de sucres, d'amidon et de cellulose, dégradés en Acides Gras Volatils (AGV) dans la panse. Cependant, la capacité d'ingestion est faible au moment du vêlage et l'appétit progresse moins vite que l'ingestion.

Si la densité énergétique de la ration est trop faible, la vache laitière risque l'acétonémie (ou cétose). Le déficit énergétique entraîne une baisse de la production d'Acides Gras Volatils (propionate notamment) et place la vache en situation de manque de glucose (nécessaire à la formation du lactose et à la production laitière). Elle va tenter de rétablir sa glycémie (taux de glucose dans le sang) en puisant excessivement sur ses réserves corporelles (graisses).

L'utilisation de graisses conduit à l'accumulation de composés cétoniques dans le sang, puis dans le foie.

Cette accumulation entraîne l'apparition d'une acétonémie. Les symptômes de cette maladie sont essentiellement :

  • un manque d'appétit (l'animal boude le concentré et recherche des fourrages secs)
  • un amaigrissement très rapide,
  • une chute de production et de TP,
  • un état d'abattement et de somnolence,
  • une odeur d'acétone dans l'haleine (odeur de pomme).

Le traitement de cette maladie s'effectue par l'administration orale de Monopropylène-glycol pendant plusieurs jours. Si la situation de l'animal est critique, il ne faut pas hésiter à faire appel au vétérinaire qui aura recours à des injections de glucose par voie veineuse ou à l'utilisation de corticoïdes.

Les moyens de prévenir les risques d'acétonémie en début de lactation consistent à :

  • éviter les vaches trop grasses au vêlage,
  • distribuer des fourrages de bonne qualité et bien conservés,
  • fournir une bonne ration énergétique (environ 1 UFL / kg de MS), sans oublier d'apporter de la fibrosité (foin),
  • distribuer des concentrés 15 j avant le vêlage (répartis en plusieurs fois),
  • éviter toutes insuffisances hépatiques (douve, erreur alimentaire ...).

Vincent Lasseret Ingénieur conseil BTPL

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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