Pathologies respiratoires en élevage bovin

Ce terme un peu barbare désigne les problèmes respiratoirestouchant très rapidement l’ensemble d’un lot. Les origines sontbactériennes et dépendent étroitement de l’ambiance du logement.

Les bovins sont très sensibles aux pathologiesrespiratoires, et ce pour plusieurs raisons morphologiques et fonctionnelles.
Nous noterons principalement :

> une faible capacité pulmonaire compensée par une fréquence respiratoire élevée

> des voies respiratoires plus étroites

> des défenses naturelles (macrophages, escalator muco-ciliaire) moins efficaces.

Ces différentes caractéristiques favorisent la contamination pulmonaire et ses conséquences pathologiques.

Ils facilitent l’installation de l’infection, en diminuant les moyens dedéfense de l’animal.

• Une mauvaise ambiance du bâtiment

> Le froid, l’humidité, les courants d’air diminuent la ventilation pulmonaire, réduisent l’activité des macrophages et des leucocytes destinés à lutter contre les germes.

> L’insuffisance de renouvellement d’air, permet une accumulation des gaz irritants (Ammoniac) qui vont paralyser les cils recouvrant les bronches et permettant le « nettoyage » de l’appareil respiratoire.

• Le stress

Ses origines sont multiples (manque de surface dans le bâtiment, courants d’air, mouvements intempestifs dans le troupeau). Tout stress provoque une décharge de corticoïdes dans l’organisme, d’où une diminution des défenses immunitaires.

• L’absence de prise de colostrum
est un facteur de risque important, car les jeunes se retrouvent sans aucune défense immunitaire.

• La présence de virus au niveau des voies respiratoires supérieures
. D’ordinaire peu pathogènes, ils préparent le terrain pour les bactéries et peuvent se révéler dangereux sur des terrains fragilisés (Para Influenza3, BHV1, Adenovirus,…)

• 3 bactéries sont retrouvées très fréquemment :

1. Pasteurella haemolytica
2. Pasteurella multocida
3. Mycoplasma bovis

Elles sont dangereuses directement et par l’intermédiaire des toxines qu’elles libérent.

• Les autres origines sont plus rares : Salmonelles, Haemophilus somnus, Actinomyces pyogenes,…)

Elle est très facile et s’effectue par contacts de mufle à mufle et paraérosols créés lors des toux.

Hyperthermie (absente certaines fois) Toux Accélération et difficultés respiratoires Ecoulements nasaux plus ou moins importants

Ils reposent sur trois principes :

• Détruire les germes > antibiotiques (Tétracyclines, Spiramycine, Ceftiofur, Tilmicosine,…)
• Diminuer l’inflammation > anti-inflammatoires, de préférence non stéroïdiens (Flumixine, Kétoprofène, Tolfine,…)
• Faciliter la respiration > bronchodilatateurs (à base de Terpine, de Diprophylline, d’essence de Térébenthine).

1. Sanitaire 

Elle repose sur le respect des normes d’ambiance.

 2. Médicale (vaccination)

Elle ne peut remplacer un bon logement mais peut s’avérer intéressante dans le cas de Pasteurellose.

PASTOBOVnd TECVAX Pasteurella

Ces vaccins permettent la fabrication d’anticorps anti-leucotoxines, ce qui les rend beaucoup plus efficaces que les anciens n’ayant pas cette propriété.

Le RSV est un des virus respiratoires les plus répandus et les plusfréquents.

La contamination entre animaux d’un même élevage esttrès rapide et s’effectue par contacts et par voie respiratoire. Les maladiesrespiratoires dues au RSV se déclenchent essentiellement à l’Automneet en Hiver.

Il atteint essentiellement les bovins viandes mais peuttoucher les jeunes veaux en élevage laitier. Selon une étude du laboratoirePfizer, une atteinte des génisses peut engendrer des répercussions sur laproduction laitière et la réussite à l’insémination.

Ils peuvent être :

Des surinfections bactériennes (notamment à Pasteurelles)sont fréquentes. Un traitement antibiotique est donc nécessaire.

Outre les recommandations sur le logement, plus que jamais d’actualité, la vaccination est un moyen de lutte essentiel, du moins en Bovins de boucherie.

ORIGINE ET CONTAMINATION

La contamination se fait soit à partir de virus présents dans le milieu extérieur et introduits dans l’élevage, soit par la présence d’un individu excréteur permanent ne présentant pas de symptômes : IPI. Celui-ci est un animal contaminé par le virus à une certaine période de sa vie fœtale.