Nous écrivions le mois dernier que tous les voyants de l’économie laitière étaient au vert et qu’il était raisonnable d’espérer des hausses de cotations. Depuis, l’épidémie de coronavirus qui touche la Chine a bousculé ce bel optimisme. Pour enrayer la propagation du virus, le pays tout entier se calfeutre. Tous les flux logistiques vers la Chine et à l’intérieur sont perturbés. Les bateaux ne sont plus déchargés, les blocages routiers empêchent l’approvisionnement des usines, etc. La Chine étant le premier importateur de produits laitiers, les conséquences de la crise s’observent immédiatement sur les cotations. Dès le 4 février, l’enchère de la plateforme néo-zélandaise (Global Dairy Trade) a baissé de 4,7 %, tous produits confondus. La cotation française de la poudre de lait, premier produit exporté en Chine, a vu sa croissance stoppée et a même perdu 70 €/t en semaines 7 et 8. Alors que nous attendions une hausse sur le beurre, sa cotation ne bouge pas. Pour la suite, l’incertitude est totale. Cela peut durer quelques semaines ou plusieurs mois. Pour autant, les fondamentaux du marché restent les mêmes et un retour à la normale en Chine verrait les cours repartir à la hausse. Si ce n’est pas le cas rapidement, la situation deviendra très préoccupante.
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