Le tarissement sélectif permet non seulement de réduire l'utilisation d'antibiotiques, mais aussi les coûts en élevage. Le vétérinaire Jean-Pierre Massoz livre ses conseils pour mettre en place ces bonnes pratiques de tarissement.
Le traitement systématique au tarissement est une époque révolue ! Avec l'objectif de réduction des antibiotiques, les craintes concernant l'antibiorésistance, les risques de résidus dans le lait, et la volonté de réduire les coûts de production, beaucoup d'éleveurs sont passés au tarissement sélectif. « Dans ce cas, on réserve les antibiotiques aux vaches infectées et curables », explique Jean-Pierre Massoz, vétérinaire conseil pour Littoral Normand.
Les vaches saines n'ont pas besoin d'antibio au tarissement
À l'occasion d'un webinaire dédié au tarissement, il rappelle : « Cette période n'est pas sans risque : 60 % des nouvelles infections se font durant le tarissement. » Pour lui, il est donc primordial d'évaluer la santé mammaire du troupeau de façon générale, puis sur chaque vache pour les sélectionner.
Il liste les critères d'une vache saine, pour lesquels l'éleveur se passera d'antibiotiques :
- Absence de mammite clinique pendant la lactation en cours ;
- Rang de lactation inférieur à 3 (avec une bonne conformation de la mamelle, pas de perte de lait) ;
- Comptage cellulaire inférieur à 100 000 cellules/ml pour les primipares et inférieur à 150 000 cellules pour les multipares (et ce durant les 3 derniers mois) ;
- Production laitière inférieure à 10-15 kg/j.
Reconnaitre les vaches incurables
Certaines vaches sont malheureusement incurables. « Il faut se poser la question de leur avenir dans l'élevage. » Pour le vétérinaire, les vaches incurables se définissent selon ces critères :
- Plus de deux traitements anti-mammites par lactation (et notamment si le pathogène en cause est le staphylocoque doré) ;
- Un taux cellulaire supérieur à 300 000 pendant toute lactation ;
- Au moins 3 comptages supérieurs à 800 000 ;
- Un échec de la thérapie lors du tarissement précédent ;
- Plus de 2 quartiers atteints (selon le CMT) ;
- Et des duretés à la palpation du quartier (fibrose, nodules)
Évaluer la santé mammaire du troupeau
« La mesure du taux cellulaire individuel fournit des indicateurs intéressants sur la santé mammaire des vaches (le taux de guérison, le taux de nouvelles infections, et la fréquence de mammites au vêlage). Vient ensuite le logement qui conditionne l'exposition aux pathogènes (hygiène, densité, ventilation, humidité, température...), et l'alimentation », rappelle l'expert.
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