Un sorgho multicoupe a permis une production de l’ordre de 7 t de MS/ha durant la période caniculaire sur la campagne 2023 (de début juin à début août). Retrouvez, en photo, l’évolution de la culture à chaque étape clé.
À Attignéville (88), un essai de sorgho multicoupe a été réalisé pour évaluer les performances fourragères de la plante sur la campagne 2023. Pour l’expérimentation, la variété Gardavan a été sélectionnée. Si elle a permis une production de 7 t de MS sur 1 ha en période estivale (début août 2023), la culture reste peu souple d’utilisation
Le sorgho a été semé le 28 mai à 30 kg/ha sur 1 ha (soit 75 €/ha), sans désherbage ni fertilisation chimique. La période de semis a bénéficié de 5 jours de pluies de plus de 5 mm entre le 3 et le 10 juin, avant l’arrêt des précipitations jusqu’au 28 juillet. Ce mois de juin a donc été très favorable au développement du sorgho, à l’inverse de l’année précédente.
La culture a été valorisée grâce à un pâturage au fil de 3 jours par paddock, pendant 23 jours pour les 100 vaches. L’ingestion a été estimée à environ 3 kg MS/j/VL, soit 7 t de MS produites sur 1 ha pendant la période caniculaire
Peu de souplesse d’exploitation
Le sorgho ne présente cependant aucune souplesse d’exploitation. Pour limiter la perte par gaspillage de MS ainsi que la perte de qualité, il faut le mettre en pâture beaucoup plus précocement (passé le seuil de toxicité) pour contrôler la pousse, soit exploiter le premier cycle en ensilage avant l’épiaison, et faire pâturer ensuite les repousses.
Le mois de juin a été favorable (chaleur normale, passages pluvieux réguliers pendant les 2 premières semaines). La levée a besoin d’humidité. L’année dernière, tous les essais avaient échoué. Inversement, une fois le sorgho installé, le besoin en eau est très limité par rapport au maïs (pas de fécondation d’épis) et la canicule ne bloque pas la production.
Attention aux valeurs alimentaires
Autre point faible, la valeur alimentaire de ce sorgho et son évolution sont similaires à celles d’une fétuque élevée. Le sorgho multicoupe doit être vu comme une herbe (pas d’amidon) et non comme un équivalent du maïs. Pour obtenir une valeur supérieure à 0,90 UFL, il faudrait cultiver un sorgho fourrager monocoupe spécifique à ensilage.
Le sorgho nécessite également d’être semé en sol bien réchauffé (>12°C), soit le plus souvent après le 15 mai. Cela laisse le temps de récolter un méteil d’hiver classique (mélange de céréales, protéagineuses et légumineuses) au stade feuillu. La succession méteil d’hiver feuillu/sorgho peut fournir autant de volume à l’année, avec peut-être moins de risques climatiques à la levée et en cours de cycle que les habituels mélanges graminées/légumineuses prévus pour durer 4 à 5 ans.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
« Mieux vaut bien négocier la future Pac que craindre l’accord avec le Mercosur »