Le sorgho est une culture assez rustique et économe en intrants. Grain ou fourrager, il présente de nombreux atouts en alimentation animale. Charles-Antoine Courtois, chargé de développement pour l'association Sorghum ID, nous donne plus détails.
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« Peu consommatrice en intrants, la culture du sorgho est assez simple. Elle a surtout besoin d'azote, mais peu de phosphore et de soufre. Côté phytos, un voire deux herbicides sont nécessaires. Elle ne requiert ni insecticide, ni fongicide », présente Charles-Antoine Courtois, chargé de développement pour l'association Sorghum ID. De plus, elle est très résistante à la sécheresse. « Seule étape à ne pas négliger dans la conduite de cette culture : le semis, dans un sol fin et propre », ajoute-t-il. Le sorgho fait partie « d'une très grande famille ». On peut distinguer deux catégories principales : le sorgho grain et le sorgho fourrager.
Le grain représente environ 60 000 ha en France, principalement cultivé en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Sa culture se développe aussi dans le Centre et le Poitou-Charente pour « allonger les rotations ». Il existe le sorgho grain « blanc destiné à l'oisellerie et le roux utilisé en alimentation animale comme une céréale classique ».
Ce dernier présente une composition chimique assez similaire à celle du maïs, avec toutefois un « taux de protéines légèrement supérieur ». Il peut ainsi entrer dans la composition des concentrés énergétiques, en complément des fourrages et des sources azotées. « Contrairement au blé, il doit être broyé finement pour être bien digéré », selon le guide Sorgho grain, de la culture à la valorisation, réalisé par Sorghum ID. La présence de tanins constitue « un vieil a priori, commente Charles-Antoine Courtois. Aujourd'hui, ce n'est plus d'actualité. La sélection permet de proposer, depuis près de 30 ans, des variétés dépourvues de tanins et donc très digestibles ».
| Comparaison de la composition moyenne des maïs et sorgho | ||
| Composition (% MS) | Sorgho | Maïs |
| Amidon* | 75,1 | 75,8 |
| Protéines* | 10,6 | 8,7 |
| Matière Grasse* | 4,1 | 4,5 |
| Parois* | 8,3 | 9,3 |
| Sucres totaux | 0,8 | 1,9 |
| Calcium | 0,04 | 0,05 |
| Phosphore | 0,32 | 0,30 |
| Lysine | 0,25 | 0,28 |
| Méthionine | 0,36 | 0,35 |
| Met + Cys | 0,38 | 0,43 |
| Tryptophane | 0,12 | 0,06 |
| (*) Source enquêtes maïs et sorgho français Arvalis/FranceAgriMer (2009-2013). Les autres sont issues des tables Inra-AFZ 2004. | ||
Plus rustique au niveau climatique, le sorgho fourrager est adapté à toutes les régions françaises (20 000 ha). Dans cette catégorie, on distingue « le mono-coupe et le multi-coupe. Le premier s'assimile à un maïs ensilage, il se récolte avec une ensileuse classique et mesure généralement 3 à 4 m de haut », poursuit Charles-Antoine Courtois.
Le sorgho fourrager multi-coupe correspond plutôt à « une herbe améliorée, entre 1 et 2 m de haut. Il peut être coupé 3 à 4 fois/an, en revenant toutes les 4 à 6 semaines suivant les conditions météo ». Il peut être exploité sous différentes formes : pâturage, distribution en vert, conservation par voie humide et par voie sèche.

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