Sodiaal, qui doit renforcer et moderniser son outil industriel,pourrait-elle mieux payer le lait de ses adhérents ?
Toute entreprise doit investir pour se moderniser et garantir sa pérennité ! Si Sodiaal a du retard, elle ne doit pas faire payer ses mauvaises décisions à ses producteurs, d’autant plus que ses comptes et ceux de sa holding laissent apparaître :
- que sur 51 M€ de bénéfices 2015 de la holding Sodiaal International, seuls 3,5 sont remontés à Sodiaal Union. Pourquoi, en année de crise, décider de ne pas distribuer plus ? Les producteurs auraient pu recevoir 10 €/1 000 l de la holding au lieu de moins de 1 €… inclus dans les 5 € reçus de la distribution du bénéfice consolidé (25 M€) ;
- une augmentation de 115 % des « valeurs mobilières de placement et disponibilités » dans les comptes consolidés de Sodiaal entre 2014 et 2016 : + 56 M€ puis + 148 M€ correspondant à environ 12 €/1 000 l et 30 €/1 000 l. Quelle exploitation a vu sa trésorerie doubler ces deux dernières années ?
Si bien que l’endettement bancaire net consolidé baisse de 44 % entre 2014 et 2016, avec une dette stable. Combien de coopérateurs ont vu leur endettement diminuer ?
Donc, la coopérative et son patrimoine avant ses coopérateurs !
Pourquoi existe-t-il des bénéfices bloqués dans les filiales qui ne remontent pas à la coopérative ?
Les administrateurs répondraient qu’ils consolident. Comment expliquer alors que quel que soit le bénéfice de Sodiaal International, c’est toujours et seulement 3,5 M€ qui remontent aux producteurs via la coop ?
Les comptes consolidés présentés dans les AG dissimulent-ils certaines pratiques douteuses ?
Tout le monde ne télécharge pas les rapports d’activités « très vendeurs » mais difficiles à comprendre : Candia affiche un déficit neuf années sur dix pour une valorisation affichée de 1000 €/t de lait collecté (pourtant mieux que Laïta !) Le CA 2016 consolidé atteint 4,8 md€ avec 3,8 pour les activités fromage, beurre, lait et crème ainsi qu’ingrédients. Pourquoi Yoplait, avec 5 milliards de CA, ne compte que pour du beurre (moins de 1 md) ? Il faut que Sodiaal explique aux coopérateurs leur intérêt dans le montage de la holding qui détient les parts dans les filiales plutôt que la coop ! Damien Lacombe dit que les 428 M€ de revalorisation de Yoplait ont servi « à renforcer le patrimoine de la coopérative ». Oui, celui de Sodiaal International seulement, puisque les administrateurs ont décidé de ne pas remonter cette revalorisation, ni les dividendes de Yoplait 2011 (179 M€) vers la coop. En théorie, les coopérateurs étaient en droit d’attendre une revalorisation de leurs parts sociales à la suite de cette opération et régulièrement avec la vie de la coop !
Que faudrait-il montrer dans les AG pour une transparence totale ?
Une information sommaire et furtive sur écran lors des AG ne suffit plus ! Une explication plus documentée (flux, dividendes, prêts des filiales vers la holding et la coop) et moins simplifiée des comptes de la coop et de toutes ses filiales avec un support écrit individuel s’avère nécessaire en AG et sur l’Intranet. Les perspectives, comme le Plan Value, doivent être présentées de façon plus précise en appliquant bien l’inflation à toutes les charges et au prix du lait en premier !
La distribution du bénéfice doit être plus claire : pourquoi 3,19 % d’intérêts aux parts sociales pour les associés non coopérateurs contre 1,19 % pour les coopérateurs en 2015 ? Les montants totaux et individuels des primes versées aux salariés et aux élus doivent être détaillés, comme chez Glanbia ou à la Coordination rurale !
Les 526 M€ ne seraient pas liés qu’à la revalorisation de Yoplait ?
Dans les 526 M€ de report à nouveau de Sodiaal International 2015, seulement 428 M€ correspondent à la revalorisation de Yoplait 2011. Le reste correspond à des dividendes non distribués. Il paraît étrange que ces 428 M€ soient comptabilisés en bénéfices distribuables car issus de « produits d’immobilisations financières cédées ». Quel intérêt a présenté cette revalorisation pour les coopérateurs ? Aujourd’hui, quand l’un d’eux quitte la coopérative, il ne voit pas ses parts sociales réévaluées grâce à Yoplait…
Ces explications susciteront peut-être chez certains l’envie de devenir administrateur de coop pour reprendre nos outils en main, un combat cher à la Coordination rurale… »

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