Le nombre de citernes positives aux résidus d'antibiotiques augmente depuis un an. Plus que jamais, il faut appliquer toutes les précautions autour de l'usage des antibiotiques en troupeau laitier.
LES RÉSULTATS POSITIFS AUX ANTIBIOTIQUES SUR CITERNE sont encore nombreux et en augmentation. Ils entraînent la destruction des laits non conformes, aux dépens des producteurs. Au-delà de cet impact économique, l'absence d'antibiotiques dans le lait est un enjeu sociétal, avec l'image de la filière lait, et sanitaire par la limitation de l'antibiorésistance humaine. La réglementation européenne, via le « paquet hygiène », a ainsi fixé des limites minimales de résidus (LMR) pour les antibiotiques utilisés en élevage. Les nouveaux tests de détection utilisés depuis le 1er janvier 2014 par les laiteries et les laboratoires interprofessionnels d'analyse sont en adéquation avec les LMR réglementaires. Ils détectent les principaux antibiotiques utilisés en élevage.
Les bonnes pratiques permettent de bannir les résidus d'antibiotiques dans le lait ! Tout d'abord, il faut identifier visuellement tout animal traité en lactation ou au tarissement, via un bracelet, un marquage à la bombe... Le traitement sera enregistré dans le cahier sanitaire et les ordonnances classées. Les règles d'utilisation propres à chaque médicament doivent être strictement respectées dans le cadre de son autorisation de mise en marché (AMM) et de la prescription du vétérinaire : dose, voie d'administration, durée du traitement, respect des temps d'attente. Limiter les changements de trayeurs ou, dans le cas contraire, assurer la transmission des consignes entre les personnes apporte une sécurité.
ATTENTION AU TARISSEMENT
Le tarissement est une période à risque où la vigilance sera accrue. Identification et séparation immédiate de l'animal évitent toute confusion, encore trop fréquente. En cas de vêlage prématuré ou de tarissement court, il est impératif de respecter un délai d'attente précisé par la notice et l'ordonnance vétérinaire. Afin d'harmoniser la réglementation, ce délai s'exprime de plus en plus par rapport au jour du traitement intramammaire au tarissement. Le tableau des principaux traitements hors lactation, présentés dans la page ci-contre, précise l'ensemble de ces délais.
ÊTRE BIEN ÉQUIPÉ EN BIDONS DE DÉRIVATION
En salle de traite, des mesures permettent d'éviter tout risque de contamination. Ayez des bidons de dérivation, en nombre et capacité suffisants. Vidangez-les entre chaque traite. Rincez toujours la griffe après la traite d'une vache en dérivation afin d'éliminer tout lait résiduel. Le non-respect de ce dernier point explique de nombreux tanks positifs.
Enfin, suivez à la lettre la réglementation. Attention, le lait de tous les quartiers doit être écarté, même si un seul trayon a été traité. Pensez à prendre en compte et à additionner le temps d'attente des autres traitements : injections, pommades externes, spray, etc. Ne pratiquez plus d'automédication ou d'aménagement du protocole de soin d'un produit. De plus, respectez sans écart la période colostrale : pas de livraison de lait avant le septième jour après vêlage.
Ces bonnes pratiques minimisent les erreurs. Mais en cas de doute, prévenez impérativement votre laiterie.
La séparation immédiate de la vache tarie traitée du reste du troupeau supprime le risque de la passer par erreur en salle de traite.
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