Implanté dans le Massif central et ses contreforts, le groupe Altitude s’est engagé aux côtés du laboratoire Ceva Santé Animale pour améliorer les performances de reproduction chez plusieurs éleveurs adhérents. Comment ? En testant la méthode GAR (Gestion Active de la Reproduction) qui associe vétérinaires, inséminateurs et éleveurs laitiers.
« Dans tous les élevages où j’ai mis en place la méthode GAR, j’ai eu l’impression d’apporter davantage de technicité et d’être plus rigoureux », témoigne Cyril Noyer, technicien inséminateur pour la coopérative Altitude. La démarche de Gestion Active de la Reproduction, basée sur un accompagnement personnalisé, a notamment profité à Julien Lissac, associé, avec son oncle, du Gaec de la Mothe, à Puycapel dans le Cantal (15).
À la tête d’un troupeau mixte composé de Montbéliardes et Salers, l’exploitant reconnaît avoir longtemps eu des difficultés à bien détecter les chaleurs, certaines femelles ayant également du mal à “retenir”. « On n’était pas très bon en IVV. Conséquence, on avait des vaches qui traînaient en lactation et cela nous faisait perdre en lait, ce qui nous obligeait à réformer trop souvent et à rentrer plus de génisses », explique-t-il.
L’âge au premier vêlage des génisses abaissé de cinq mois
L’exploitant se porte volontaire pour tester la méthode GAR. D’abord, il s’agit de fixer l’objectif : ici, descendre à 400 jours d'IVV et à un âge au premier vêlage de 28 mois. Ensuite, il faut planifier : IA fécondante au bout de 120 jours pour les vaches et IA fécondante à 19 mois pour les génisses. Enfin, il faut constater, une fois par mois environ, et agir si besoin. Ainsi, chez Julien Lissac, pour atteindre les objectifs fixés, les vaches qui, au bout de 90 jours, n’ont pas été vues en chaleur, sont vides à l’échographie, et ont dépassé les 3 IA sans succès, passent au protocole de synchronisation qui consiste à leur poser des spirales contenant de la progestérone. De même pour les génisses, à 19 mois.
« En N-1, l’élevage était à 440 jours d’IVV, relève Cyril Noyer. Au bout d’un an, nous avons gagné 20 jours. Le plus impressionnant, c’est l’âge au premier vêlage des génisses : on a gagné quatre-cinq mois. L’année dernière, on inséminait des génisses qui avaient largement dépassé le poids. »
Des résultats, moins de soucis et une meilleure organisation
L’éleveur y a aussi trouvé de la tranquillité d’esprit : « Ça évite de se demander pourquoi il y a une vache qui traîne ou pourquoi elle ne retient pas, se réjouit Julien Lissac. On n’a plus à calculer. On suit le protocole et on sait que ça va marcher. » Au bout d’une année de suivi, le cantalien estime avoir « sauvé pas mal de vaches. Le protocole GAR, on va continuer, c'est sûr. »
Même son de cloche chez Régis Rigal, du Gaec de Groucezet à Lauresses, dans le Lot (46). Cinq associés gèrent un troupeau de 160 vaches allaitantes et 115 laitières pour 1 100 000 litres de lait. « En termes de résultats, nous avons amélioré la première mise à la reproduction et l’intervalle vêlage-IA fécondante. On souhaite arriver à se maintenir à un IVV de 390-400 jours et améliorer l’accroche en première IA. »
Quant à la charge de travail liée à la GAR, Régis Rigal estime qu'elle n’a pas augmenté et même la méthode a permis une meilleure organisation… et moins de soucis : « Grâce aux listes faites avec l'inséminateur, on repère les femelles en retard. Même si on loupe des chaleurs, ce sera rattrapé. »
Une démarche simple à mettre en place
Olivier Sourbé, vétérinaire en charge de la reproduction au sein du groupe Altitude, confirme cette satisfaction. « Beaucoup ont constaté une réduction de l’intervalle vêlage-IA1, sans dégradation de la fertilité, donc une amélioration de l’intervalle vêlage-IA fécondante, et donc de l'IVV. En élevage laitier, un jour d’IVV représente entre 2 et 4 € par vache et par jour. Faites le calcul : 20 jours en moins, c’est 40 à 80 € de gagnés par vache. C’est une vraie retombée économique pour l'élevage ! »
Autre avantage pour le vétérinaire et son équipe, la démarche est simple. Éleveurs et techniciens fixent ensemble les objectifs, le suivi s’effectue en même temps que les échographies de gestation. Lors de ses visites, le technicien identifie tous les animaux ayant dépassé le délai, sans chaleurs, non mis à la reproduction, vides ou en repeat-breeding, et les synchronise. L’insémination a lieu dix jours plus tard, avec un check-up à un mois.
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