Chez les vaches, la durée moyenne du cycle œstral varie de 19 à 23 jours. 12 heures après les chaleurs, le follicule libère un ovule… Processus qui se répète toute l’année, sauf pendant la gestation et au cours de l’involution utérine. Si toutes ces notions vous sont familières, vous savez aussi sans doute que la fonction reproductrice d’une vache n’est pas une mécanique infaillible et qu’elle peut être perturbée par de nombreux facteurs. Quelle que soit la raison, une vache vide est toujours un manque à gagner.
Caméras vaginales, échographes : des outils d’imagerie au service de la reproduction
Alors comment contrôler le bon déroulement de ce cycle ? Être certain d’inséminer au bon moment ? Diagnostiquer un kyste ovarien ou une métrite - deux des troubles de la fertilité parmi les plus fréquents dans les élevages ? Après un rappel zootechnique, vous trouverez dans ce livre blanc un focus sur l’utilisation des caméras vaginales et des échographes dont se servent aujourd’hui certains éleveurs. Encore peu répandus dans les stabulations, ces deux outils d’imagerie permettent de gagner en précision par rapport au traditionnel palper transrectal.
Complémentaires, ils permettent d’observer, à des stades différents, l’intégralité du tractus génital et d’en dresser un « état des lieux » sanitaire complet. Au moment des chaleurs, observer le col à l’aide d’une caméra vaginale permet par exemple de lever le doute sur la présence d’une infection utérine. Différer l’insémination évitera de gâcher une paillette et un traitement pourra être mis en place. Si besoin, une échographie pourra confirmer le diagnostic, technique à laquelle on aura aussi recours pour confirmer la présence d’un veau lors des constats de gestation.
L’autre point abordé dans ce livre blanc concerne l’importance de compiler l’ensemble de ses observations. À la clé, un planning de reproduction sans faille, mais aussi des indicateurs particulièrement utiles pour identifier des leviers de progression. La démarche doit être poussée : il ne s’agit pas simplement de noter les dates d’insémination ou de vêlage, mais aussi tout l’aspect sanitaire, et même économique.
Tout noter, un réflexe à adopter pour mieux s’organiser et analyser ses résultats
« Pour mener une analyse pertinente des performances de son élevage, on a besoin de données », insiste le Dr Jean-Marc Heliez, vétérinaire-nutritionniste au sein du groupe Chêne Vert conseil. « On ne peut pas tout faire au ressenti, surtout dans les grands troupeaux. Plus on augmente en effectif, plus il devient pertinent d’avoir ce genre de démarche. »
Conscients de l’enjeu, de plus en plus d’éleveurs se tournent vers l’informatique en lieu et place du classique cahier. Une démarche qui facilite la saisie, notamment grâce aux applications smartphone désormais associées à la plupart des logiciels de gestion de troupeau. Mais pas seulement : ces outils offrent aussi la possibilité d’automatiser la mise à jour du planning de reproduction, lancent des alertes, et génèrent des indicateurs de performances pour suivre ses résultats en temps réel ou au moment du bilan.
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