Qu'on soit éleveur laitier ou allaitant, une meilleur maîtrise de la reproduction assurera forcément des retombées positives pour le troupeau (productivité, santé, longévité, etc.). Mais entre fertilité et fécondité : quel indicateur faut-il surveiller ?
Qui n'a jamais fait l'amalgame entre fertilité et fécondité ? Pour rappel, la fécondité est l'aptitude à avoir un veau dans les délais requis ; c'est une notion quantitative. La fertilité se définit plutôt comme la capacité à se reproduire (production d'ovocytes chez la vaches et naissance du veau). Reprenons un extrait du livre blanc de la reproduction des bovins pour faire le point (N.B. : le document complet est téléchargeable gratuitement en cliquant sur le lien)
L'IVV et l'intervalle vêlage-IA : deux critères majeures pour la fécondité
Un veau par vache et par an, telle est la devise des éleveurs allaitants. Pour les laitiers, le veau est synonyme de production laitière. Dans les deux productions, plus l'intervalle entre les vêlages est long, plus le manque à gagner est important. Si l'IVV moyen du troupeau donne un indicateur général, il faut vraiment se pencher au cas par cas. Dans un troupeau laitier, il peut être opportun de faire durer la lactation pour les plus productives. Comme en témoigne Sébastien Bonamy (45), dont 1/3 du troupeau dépasse les 4 lactations : « On essaie de faire vêler tous les ans mais cela ne nous dérange pas d’allonger la lactation si une vache produit encore suffisamment de lait. »
Autre critère : l'intervalle vêlage-insémination. L'IV-IA1 (le délai entre le dernier vêlage et la première insémination suivante) donne un indicateur du retour en cyclicité post-partum. Un délai trop important peut être le signe d'un problème de détection ou d'expression des chaleurs. Des difficultés aux vêlages peuvent aussi retarder les prochaines chaleurs, d'où l'importance de bien préparer le vêlage lors de la phase de tarissement.
Si la première insémination peut se faire au plus près du vêlage, c'est tant mieux mais encore faut-il que la vache prenne ! D'où le critère d'IV-IAf (délai entre le dernier vêlage et l'IA fécondante suivante). Le délai optimum serait de 50 à 80 jours en lait et de 90 jours en viande. On peut aussi prendre en compte l'intervalle IA1-IAf : le délai entre la 1ère IA et l'IA fécondante.
La réussite à l'IA : gage de fertilité
Les taux de gestation et de réussite à l'IA permettent d'apprécier la fertilité d'une vache. Le taux de gestation s'exprime en pourcentage et se calcule de la façon suivante : nombre de femelles gestantes/nombre de femelles mises à la reproduction sur la campagne.
Le taux de réussite à l'IA est le critère le plus regardé en élevage laitier. D'ailleurs chacun a sa stratégie (mettre du sexé en 1ère IA puis de la paillette conventionnelle en cas d'échec et le taureau au bout de 2 échecs, par exemple). Il se calcule de la façon suivante : nombre d'IA1 fécondantes/nombre de femelles ayant vêlé à l'issue de la campagne. L'idéal est de dépasser les 45 % en lait est de se situer entre 70 et 80 % en viande. Après avoir évalué la fertilité globale du troupeau, il faut bien entendu se pencher sur les animaux présentant un problème de fertilité (plus de 3 IA nécessaires par exemple).
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