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Hormones : un compromis entre interventionnisme et laisser-faire ?

Vous aussi, vous vous posez des questions sur les hormones ?
Vous aussi, vous vous posez des questions sur les hormones ? (©CEVA)

Les protocoles hormonaux sont un outil précieux pour optimiser la reproduction en élevage. Contrairement aux États-Unis où leur usage est systématique dans les grands troupeaux laitiers, la France adopte une approche beaucoup plus raisonnée. Regards croisés sur le sujet avec Sylvie Chastant (École nationale vétérinaire d’Alfort) et Chrystelle le Danvic (Eliance).

Bien que la proportion d’élevages ayant régulièrement recours aux hormones ne soit pas connue, l’utilisation de protocoles d’induction de chaleurs est une pratique courante en système laitier. « Leur usage n’est pas généralisé, mais c’est un outil qui rend des services utiles aux éleveurs », confirme Chrystelle Le Danvic, cheffe de projet chez Eliance, la fédération réunissant les acteurs français et belges de la génétique, de la sélection et du conseil en élevage.

Les idées reçues ont pourtant la vie dure. « Aujourd’hui encore, le grand public fait l’amalgame avec les stéroïdes du “poulet aux hormones”, interdits en 1986, note Sylvie Chastant, Professeur spécialiste de la reproduction à l’École vétérinaire nationale d’Alfort. On cite aussi les États-Unis, où l’utilisation des hormones est quasiment systématique pour mettre une vache à la reproduction. En France, on est réticent face à ce type d’approche, à la fois à cause du coût, mais aussi et surtout à cause de la sensibilité des éleveurs et des consommateurs français au bien-être animal. »

Mais est-ce réellement coûteux au regard des bénéfices à tirer de l’amélioration des performances de reproduction ? Quant au bien-être animal, ce type d’hormones pose-t-il réellement question ? Regardons cela plus en détails.

« Les mêmes molécules que celles produites par les vaches » administrées ponctuellement

Les hormones utilisées en élevage pour l’induction des chaleurs sont des substances identiques à celles sécrétées naturellement par les animaux. Elles sont administrées sur des pas de temps précis pour activer l'ovaire de manière pertinente. « Pour cela, on utilise les GnRH [Gonadotropin Releasing Hormon, NDLR], les prostaglandines et la progestérone », précise Chrystelle Le Danvic. « Et, bien qu’elles soient issues de la synthèse chimique, ce sont exactement les mêmes molécules que celles produites par les vaches. »

Les hormones jouent un rôle clé dans la régulation du cycle reproductif. Qu’il s’agisse des hormones administrées ou des hormones naturellement produites, les effets sont les mêmes. La GnRH induit un pic de lutropine (LH) qui, en début de protocole, transforme un follicule éventuellement présent en corps jaune, puis contrôle l’ovulation. La prostaglandine détruit le corps jaune (lutéolyse), permettant l’ovulation. La progestérone améliore la qualité de l’ovocyte et empêche la vache de venir en chaleurs pendant tout le temps du traitement.

Les hormones : beaucoup d’avantages, mais pas toujours la solution miracle

« La maîtrise de la reproduction a un impact fort sur la résilience du système d’exploitation et la rentabilité de l’élevage, souligne Chrystelle Le Danvic. Induire les chaleurs et inséminer dans les temps limite les périodes improductives. On sécurise ainsi la production de lait. Le recours aux hormones permet aussi d’inséminer de façon groupée pour optimiser la gestion des chantiers d’IA. » Un autre avantage est la réduction de l’empreinte carbone, les animaux en “stand-by” émettant des gaz à effet de serre pour rien.

« En élevage laitier, si une vache n'est pas vue en chaleurs dans les 100 premiers jours post-partum - voire 60 jours, il faut agir, poursuit Sylvie Chastant. Un protocole hormonal obligera la vache à revenir en chaleurs et on pourra l'inséminer. Attention toutefois, les hormones ne sont pas une solution miracle ! Les problèmes de reproduction peuvent aussi être liés à une mauvaise gestion du déficit énergétique post-partum, du tarissement, à des boiteries, des endométrites… »

« J’encourage les éleveurs à ne pas faire de la repro contemplative »

Comment mettre à profit les hormones pour son élevage sans les systématiser ? Développée par Ceva Santé Animale, la méthode GAR (Gestion Active de la Reproduction) a pour objectif d’accompagner les éleveurs dans la maîtrise de la reproduction. Au démarrage, l’éleveur et son conseiller fixent des objectifs, notamment des bornes de temps à ne pas dépasser pour obtenir une insémination fécondante. Au-delà des seuils planifiés, les chaleurs sont induites grâce à un protocole hormonal, mais jamais en première intention. Seuls les animaux en retard sur les objectifs sont concernés.

« La GAR n’est en rien comparable à ce qui se pratique aux États-Unis, confirme Sylvie Chastant. En France, on aurait au contraire tendance à ne pas être assez interventionniste. La GAR offre un bon compromis. Pour ma part, quelle que soit la technique employée, j’encourage les éleveurs à être conscients de leurs intervalles, pas juste faire ce que j’appelle de la repro contemplative. Il faut qu’ils aient décidé leurs objectifs et qu’ils mettent en œuvre ce qu’il faut pour les atteindre : de l’alimentation, du confort… et des hormones si nécessaire. »

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