Depuis novembre dernier, trois attaques de brebis avaient été signalées en trois semaines du côté de Cholet, dans le sud du Maine-et-Loire. Chacun y allait de ses hypothèses, et c’est le piège-photo d’un habitant qui a permis d’attester la présence du canidé sauvage. Le cliché, pris dans la nuit du 7 au 8 décembre, a été authentifié un mois plus tard par la préfecture.
Une reconnaissance qui a ouvert aux éleveurs professionnels l’accès à des aides à l’acquisition et à la formation de chiens de protection de troupeaux, dans le cadre du plan national d’actions 2024-2029. Les agents de l’OFB sont aussi sur le pied de guerre pour aller pister les éventuelles traces de l’animal.
Le 18 janvier, quatre brebis sont tuées à Orée-d’Anjou, à l’extrême ouest du département. Le lendemain, les agents de l’OFB se rendent sur place pour enquêter. Deux jours après, à Loiré, à une cinquantaine de kilomètres au nord, lors d’un comptage nocturne de lièvres, un chasseur repère deux canidés qui ressemblent étrangement à des loups. Il est sûr « à 95 % », mais l’OFB, qui n’a pas d’empreintes, préfère rester prudent par manque d’éléments probants.
Et voilà que quelques jours plus tard, tombent les résultats des analyses diligentées par l’OFB sur une dent découverte il y a quelques mois. Résultat sans appel, c’est celle d’un chien, alors même qu’un compte Facebook suivi par plus de 2 500 personnes affirmait que c’était une dent de loup, sur la base des résultats d’un laboratoire belge. « Attention aux fausses informations », met en garde la préfecture dans un communiqué, craignant l’emballement et la généralisation de la psychose.
La FDSEA s’organise
Une « cellule de veille » mise en place par le représentant de l’État a permis de dresser un état des lieux et préciser le dispositif d’accompagnement aux agriculteurs. « Le loup, c’est un sujet que l’on découvre, on ne connaît pas bien », admet Sylvain Piet de la FDSEA. Le syndicat s’informe, et organise une réunion ce lundi 27 janvier avec le président de la FDSEA de la Haute-Loire Claude Font, par ailleurs référent loup à la fédération nationale ovine (FNO). L’occasion d’expliquer comment se passent les indemnisations en cas d’attaques ou comment se comporte l’animal.
Ce sont les éleveurs de brebis, de moins en moins nombreux dans le département, qui sont les plus exposés. « Le loup peut s’attaquer à tout, en montagne ils ont eu des attaques sur des vaches ou des ânes », s’émeut Sylvain Piet. Les élevages de vaches allaitantes pourraient être exposés, car les veaux dans les prés sont des proies faciles. Les éleveurs de bovins seront indemnisés en cas d’attaques, mais ils ne peuvent prétendre à des aides pour l’achat de clôtures électriques.
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