Tandis qu'elle se développe fortement depuis quelques années, la filière méthanisation pourrait bien revoir sa vitesse de croisière, notamment concernant l'injection de biogaz. Un travail est actuellement en cours pour recadrer les exigences qui l'accompagnent.
Depuis quelques années, la méthanisation a le vent en poupe chez les agriculteurs ! « La quantité de gaz renouvelable injecté dans les réseaux a augmenté de 73 % en 2019 », note GRDF qui dénombrait 1 023 unités de méthanisation à fin 2020, dont 214 en injection.
Diversification des revenus, développement de l'activité, valorisation des effluents... Les intérêts sont nombreux. D'autant plus avec des aides de l'État avantageuses, en lien notamment avec l'objectif de réduction des gaz à effet de serre et du développement des énergies renouvelables.
Dans le panorama du gaz renouvelable, publié en décembre 2020, il est notamment question d'une « possible saturation des réseaux de gaz naturels », avec 1 164 nouveaux projets inscrits dans le registre, soit une production de 26,5 TWh/an contre 2,2 TWh (térawatt-heure) produits en 2020.
Une filière soutenue... jusque quand ?
Cet engouement soudain fait suite à l'annonce de baisse des tarifs à l'injection en fin d'année 2020. L'État annonçait en effet une réforme avec un soutien basé, selon la taille des sites, sur un équilibre entre tarif d'achat révisé et appels d'offres.
De nouvelles exigences vont également encadrer les futurs projets, comme :
- la mesure des émissions de gaz à effet de serre avec un objectif de réduction important ;
- le contrôle des intrants, dans le but de limiter la concurrence avec les cultures alimentaires.
Nos confrères de Contexte listent également d'autres exigences concernant les odeurs, les risques incendie et explosion, ou encore l'épandage de digestat. Les règles devraient alors bouger sur le courant de l'année, pouvant par conséquent impacter la rentabilité des futurs projets...
La Confédération paysanne par exemple se montre assez ferme sur la question et pointe du doigt le seuil des 15 % de cultures principales pouvant partir dans le méthaniseur.
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