« À fin août 2020, on compte 149 sites qui injectent du biométhane dans le réseau gaz en France. 41 d'entre eux sont dans le Grand Ouest ; on sent qu'il y a une grosse dynamique », fait remarquer Pascal Garçon, responsable développement Centre-Ouest pour GRDF.
Mais combien ça coute d'injecter du biogaz dans le réseau ? Pascal Garçon livre ses éléments de réponses à l'occasion du dernier webinaire d'Eilyps à ce sujet.
Les Modalités pour l'injection de biométhane
L'expert explique qu'il y a deux étapes pour pouvoir injecter du biométhane dans le réseau de gaz naturel :
- Évaluer les possibilités de raccordement : « Côté GRDF, on propose deux choses : une analyse préliminaire gratuite (pour estimer la distance au réseau, la capacité d’accueil du réseau, le coût de raccordement), puis une fois le projet mûri une étude détaillée (pour réserver une place dans le registre des capacités, définir la capacité disponible et vérifier les adaptations nécessaires et déterminer le coût de raccordement). Cette étude détaillée a un coût de 10 749,69 € HT. »
- Se raccorder au réseau gaz : « Quand on se raccorde pour de bon, cela a un coût. En revanche, difficile à chiffrer puisqu'il dépend de la distance au réseau et du tracé (routes traversées, obstacles à contourner, etc.). À savoir en revanche : 40 % de ce coût est dans une grande majorité des cas pris en charge par les opérateurs de réseau au titre de la réfaction. »
« Il y en plus quelques nouveautés en 2020 apportées par le droit à l’injection (applicable pour tous les contrats signés depuis 01/07/20). Il s'agit de la prise en charge une grosse partie des coûts de renforcement à la charge des opérateurs du réseau, et un partage des coûts de raccordement quand un réseau bénéficie à plusieurs projets (cumulable avec la rédaction de 40 %). »
Des frais durant la phase d’exploitation
« Une fois que le méthaniseur est en fonctionnement, il y a trois coûts de fonctionnement essentiels :
- La redevance annuelle de poste d'injection, puisque celui-ci n’est pas acheté, qui oscille entre 50 et 56 000 € selon les cas chaque année.
- Les coûts d’analyses périodiques du biométhane : il faut en compter 4/an la 1ère année puis 2/an ensuite et cela coûte environ 3 000 €/analyse.
- Le timbre d’injection (nouveauté introduite par le droit à l’injection) : il s'agit d'une contribution des porteurs de projets aux charges d'exploitation des réseaux et ouvrages financés par le droit à l'injection. Il y a 3 niveaux de timbres qui dépendent de la nature des ouvrages : 0, 0,4 ou 0,7 €/MWh. »
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