Installé à Coudun près de Compiègne (Oise) depuis juin 2018, le projet de méthanisation baptisé Ferti Oise a permis à quatre exploitants (Grégoire Lhotte, Alain Drach, Pierre-Henri Roland et Benoît Levasseur) de se diversifier en devenant producteurs de gaz vert. Au total, 6 millions d'euros ont été investi dont 12 % financé par le Feder.
9e site d'injection directe des Hauts-de-France
Grâce à ce 9e site d'injection directe, la région Hauts-de-France confirme son engagement en faveur du biométhane. Dans la tête des exploitants, l'objectif est clair : devenir leur propre fabricant d'engrais naturel plutôt que de recourir aux produits minéraux ou chimiques. La réduction des achats devrait être comprise entre 60 et 90 %, d'où une baisse drastique des charges de l'exploitation.
Le digesteur doit ingérer des produits d'origine végétale uniquement et les transformer en gaz vert à raison de 250 Nm3/h. Cette année, le dispositif devrait valoriser 20 000 t de cultures intermédiaires à valorisation énergétique (Cive), de déchets et de résidus de cultures. À terme, l'installation prévoit d'absorber jusqu'à 30 000 t par an pour produire du méthane et alimenter environ 3 500 foyers en chauffage, eau chaude et cuisson. Chaque jour, l'estomac en béton de 6 000 m3 avale et dégrade 50 t de déchets. Pendant 60 jours, les aliments sont brassés à une température comprise entre 40 et 42 °C. Le biogaz est déshydraté, désulfuré et décarbonaté avant de rejoindre le réseau.
20 000 m3 pour fertiliser les parcelles de la ferme
Côté digestat, il en ressort environ la même quantité, soit 20 000 m3, qui rejoindront les parcelles de la ferme pour fertiliser les cultures. Autre avantage de la technique : la transformation est inodore ! Aucune gêne olfactive pour le voisinage puisque tout se passe dans une enceinte hermétique.
Outre le côté renouvelable de l'énergie, c'est une source de revenus stable et supplémentaire pour les 15 prochaines années. Une méthode intéressante pour pallier la volatilité des prix des productions agricoles. Sans oublier que le gaz est produit localement et que la gestion du site a permis la création d'emplois.
Moins d'adventices et plus de carbone dans le sol
L'agriculteur produit du maïs, des céréales immatures et du sorgho en intercultures. Les cultures captent l'énergie solaire et le CO2 grâce à la photosynthèse. L'enracinement des plantes limite l'érosion du sol. Celui-ci reste couvert, ce qui limite la prolifération des adventices. Dernier point : la couche arable est enrichie en carbone grâce aux apports de digestats.
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