« La passion, source de progrès génétique »

L a France est le réservoir d'une génétique de très haute qualité », affirme Alain Hogge, le juge international du concours holstein Eurogénétique, dans le précédent numéro de L'Éleveur laitier. Passionné de génétique et présent pour la première fois au salon vosgien, j'ai également vu des explosions de joie, parfois des larmes. J'ai vu de jeunes enfants tenir fièrement par le licol des animaux de plus de 800 kg sous le regard de leurs parents, ou encore des étudiants impliqués dans l'organisation des concours. Plus qu'un métier, c'est une passion qui pousse à préparer les animaux, à traverser la campagne pour défiler, acheter, s'informer ou tout simplement échanger. Ainsi, au fil du temps, chaque éleveur participe au progrès génétique de l'élevage français. Or, dans un futur que l'on ne semble envisager qu'à travers la concentration et l'industrialisation de l'élevage, saura-t-on transmettre ce savoir-faire et cette passion qui non seulement sont garants de notre indépendance alimentaire et de nos exportations, mais également de l'image d'excellence de la gastronomie française et de l'aménagement de notre territoire ? Une expression connue dit : « On n'a pas de pétrole mais on a des idées ». J'ajouterais que nous avons également un modèle d'agriculture familiale à préserver. Cela ne sera possible que si l'on trouve pour l'après-quota un modèle d'organisation collective qui offre une garantie de collecte sur tout le territoire.