En 2022, les troupeaux ont continué à grandir. Les élevages ont en moyenne gagné 1,6 vache, et 32 000 l de lait d’après les données Ecolait du BTPL. Les différentes tailles d’exploitations présentent des EBE comparables aux 1 000 1 mais les plus grands troupeaux génèrent davantage de revenus à l’UMO.
D’après les données Ecolait recueillies par le BTPL, les troupeaux continuent leur accroissement.
Les EBE observés aux 1 000 1 sont assez proches quelle que soit la taille des exploitations. Compter + 17 €/ 1 000 l pour les plus grands troupeaux par rapport aux plus petits. Mais en ramenant ces chiffres à l’UMO, les écarts se creusent. Les revenus disponibles montrent des écarts de l’ordre de 42 000 €/UMO entre les éleveurs ayant moins de 90 vaches, et ceux qui en ont plus de 150.
Les plus grands troupeaux se distinguent non seulement par la taille de la structure, mais aussi par des systèmes plus intensifs à la vache et plus productifs. Compter plus de 700 l par vache et par an et plus 14 vaches par UMO sur les troupeaux de plus de 150 têtes. Ces gains sont réalisés avec une robotisation plus marquée, et expliquent les différences de revenu dégagé.
Est-ce que ces données militent pour de grands troupeaux ? Pas forcément, ces moyennes cachent évidemment des disparités. De plus les écarts observés ne sont pas liés à la taille du troupeau, mais aux écarts de productivité des vaches et de productivité de la main d’œuvre.
Moins de charges opérationnelles sur les grands troupeaux
Les plus grands troupeaux affichent un coût de concentré plus élevé : + 10 €/1 000 1 et plus 6 €/1 000 l par rapport aux plus petites catégories. Pour cause, la quantité distribuée est plus importante. Compter plus de 507 kg par vache et par an pour les troupeaux de 150 vaches vis-à-vis des troupeaux de moins de 90 vaches. Mais les troupeaux de moins de 90 vaches ont un prix d’achat du concentré plus cher, de l’ordre de 14 €/t en raison de l’effet volume. Le coût de l’alimentation des génisses est similaire.
Mais c’est sur les coûts fourragers et les frais d’élevages que les plus grands troupeaux sont « efficaces ». On compte - 6 ou 7 €/1 000 1 entre les plus de 150 vaches et les moins de 90 vaches.
Les plus grands troupeaux ont moins de charges de structure (hors rémunération de la MO associée). On compte 25 €/1 000 1 d’écarts entre les plus de 150 vaches et les moins de 90 vaches.
La mécanisation explique la moitié de cette différence. Les frais sont d’une part plus faciles à négocier avec des surfaces plus importantes et aussi dilués par le volume produit. L’autre partie des écarts est liée aux frais d’assurance, électricité et autres charges.
Les grands troupeaux ont un peu moins de produits
Côté produit, le prix du lait payé aux 1 000 1 (toutes primes) apparaît similaire quelle que soit la taille de l’exploitation. Les cheptels de plus de 150 vaches sont même légèrement défavorisés suite à un effet taux (- 1,0 point de TB et - 0,4 point de TP). Le produit viande est équilibré.
Les plus petits troupeaux se distinguent par une meilleure plus-value des autres produits, ainsi que sur le produit viande. Les autres produits sont les aides spécifiques à l’atelier laitier, la vente de fourrages, de fumier…
Des marges brutes équivalentes aux 1 000 1, mais des écarts en marge par vache.
En raisonnant aux 1 000 1, les grands troupeaux apparaissent aussi productifs que les petits. Mais en raisonnant à l’UMO rémunéré, les grands cheptels se démarquent. Les différences s’expliquent par la productivité à la vache, mais aussi par le ratio litre de lait produit par UMO.
Grand ou petit troupeau, peu importe. Les différences sont surtout liées aux écarts de litres de lait/UMO
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