Dans une lettre ouverte au président de la République, la FNO, la FNB et la FNPL regrettent un changement de cap du gouvernement en matière d’accords de libre-échange, alors que la souveraineté et la durabilité de l’élevage français semblait être un objectif prioritaire.
Souveraineté alimentaire française, bataille des clauses miroirs, durabilité, « voilà donc le cap que la France avait fixé, sous votre impulsion, pour son élevage », rappellent la Fédération nationale ovine, la Fédération nationale bovine et la Fédération nationale des producteurs de lait dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, le 19 octobre.
Cependant, ces objectifs affichés dans les discours de l’Etat sont mis à mal par un certain nombre de prises de position que dénoncent les trois organisations. Il s’agit, par exemple, du « plein soutien de la France à la conclusion de l’accord commercial entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande, qui acte l’ouverture du marché européen à droits de douane nuls ou réduits à plusieurs dizaines de milliers de tonnes de produits laitiers, viandes bovines et ovines » sans exigence quant à la réciprocité des normes.
Élevage bovin et ovin : NON, le libre-échange sans règle n’est compatible ni avec l’objectif de durabilité, ni avec celui de souveraineté.
— FNB (@EleveursBovins) October 19, 2022
Les éleveurs s’en remettent une nouvelle fois à @EmmanuelMacron : la France doit faire un choix et l’assumer !#Ceta #Mercosur pic.twitter.com/iXeg1TmEK1
Les organisations dénoncent également le « soutien réaffirmé de la France au Ceta » et à l’accord modernisé UE - Mexique, deux accords qui « ouvrent, pourtant, de formidables opportunités commerciales sur le long terme aux élevages bovins ultra-industrialisés de ces pays sans aucune condition liée au respect des normes de production européennes visant à protéger la santé, l’environnement et le bien-être des animaux ».
Autres incompréhensions, pour les organisations, le soutien aux négociations entre l’UE et l’Australie, ainsi que l’absence d’opposition française à la volonté de Bruxelles de scinder l’accord avec le Mercosur afin d'éviter de soumettre le volet commercial de l’accord à la consultation des parlements nationaux.
Pour les trois organisations, ces choix sont incompatibles avec la souveraineté et la durabilité. Elles en appellent donc au président de la République pour « arrêter un choix, s’y tenir et l’assumer », dans un contexte historique de baisse de production.
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