Photon Lines commercialise une gamme d’analyseurs de fourrages portatifs. Via la spectroscopie proche infrarouge, l’outil détermine la composition de l’aliment en quelques secondes. Si la technologie reste onéreuse, elle devrait faciliter le déploiement des analyses de fourrage en exploitation.
Les analyseurs portatifs X-NIR et Agri-NIR permettent de connaître en instantané les valeurs alimentaires des fourrages, céréales ou lisier directement sur l’exploitation. Ils permettent de mesurer la teneur en matière sèche ainsi qu’en nutriments (amidon, protéine bute, fibres, gras brut…) de l’aliment. Des analyses sont disponibles pour près de 80 ingrédients différents.
Pour François Grélot, responsable commercial chez Photon Lines, « bien calibré, l’outil est aussi fiable qu’une analyse par spectrométrie NIR en laboratoire : on est sur la même technologie ».
Un appareil multi-usages
Les usages sont multiples. Suivi de conservation d’un silo d’ensilage, analyse de la valeur des lisiers, détermination du taux de matière sèche pour la fauche des fourrages, suivi des taux de protéines… Autant d’éléments qui sont permis par l’appareil. « Aujourd’hui, les agriculteurs ont besoin d’information et de précision pour pouvoir avec une gestion économe de leur stock fourrager. L’outil permet d’ajuster rapidement la ration, ou de prendre des décisions au moment de la récolte, sur du fourrage comme du grain » estime François Grélot.
La principale contrainte reste le calibrage de l’appareil. « Pour avoir un résultat fiable, l’analyseur doit être correctement étalonné » insiste l’expert. Pour ce faire, la vente du spectromètre portatif est couplée à une analyse chimique de fourrages. « On récupère les données de d’analyse pour adapter la calibration du produit. C’est une manière de prendre en compte les différences régionales de composition des aliments ».
Ce calibrage est à effectuer une fois par an, surtout si les années climatiques diffèrent. Mieux vaut également changer le verre en contact avec l’aliment chaque année : « à force, il pourrait se rayer ».
Autre bémol, « la spectrométrie n’aime pas les mélanges ». Il faut donc utiliser l’appareil sur chaque silo de matière première.
Une entrée de gamme à 15 000 €
La technologie demeure coûteuse. « L’idéal serait que les éleveurs puissent s’équiper directement, mais il faut rester réaliste. Le matériel d’optique coûte cher : on le voit bien lorsqu’on achète des lunettes » sourit l’expert. Pour le spectromètre portatif X-NIR, compter dans les 15 000 €. Pour bénéficier de la version Agri-NIR, plus précise et reliée à une imprimante, il faudra rallonger l’enveloppe de 10 000 €. « Aujourd’hui, un équipement sur bureau coûte dans les 30 000 €. On voit que le marché connaît une légère baisse des tarifs, mais cela reste un produit de niche, il ne faut pas s’attendre à une baisse des prix comme sur les équipements électroniques par exemple ». Bref, la technologie se destine davantage à des collectifs. Coopératives, chambres d’agriculture ou encore nutritionnistes comptent parmi les premiers à s’équiper.
En cause, le prix des capteurs optiques, mais également le temps de travail nécessaire à la réalisation d’une courbe de calibration. « Il faut compter plus de six mois en bureau d’études avec des mathématiciens pour réaliser la courbe d’un aliment ».
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
L’armoricaine, support de formation au lycée La Touche
La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait
Grâce à une rampe de chargement, Patrick Feuillet paille « avec un seul tracteur »
Le géant Lactalis marche sur des œufs
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande