« Ces vétérinaires ont exprimé des propos pour certains inadmissibles qui engagent leur responsabilité déontologique personnelle et pénale » lance l’Ordre national des vétérinaires dans un communiqué de presse en date du 26 août. « Ils l’ont fait sous une forme permettant une récupération à des fins politiques ou syndicales, aliénant ainsi leur indépendance professionnelle au profit d’intérêts particuliers. »
Depuis le 29 juin 2025, la dermatose nodulaire contagieuse plonge la France dans une crise sanitaire d’ampleur régionale touchant les cheptels bovins. La campagne de vaccination, débutée mi-juillet, a permis la levée des blocages portés par la Confédération paysanne et la Coordination rurale. Mais avec le déploiement de la couverture vaccinale, le maintien des abattages totaux est de moins en moins compris par les éleveurs. La mobilisation a repris la semaine dernière, avec trois jours et quatre nuits de blocage sur l’alpage de la Servaz.
L’ordre en « tirera les conséquences qui s’imposent »
Dans le même temps, l’ordre des vétérinaires s’est indigné face à des prises de paroles dénonçant la stratégie sanitaire en place. « Le Conseil national dénonce avec tout autant de force l’engagement des rares vétérinaires qui sous couvert de leur titre et exposant une expertise parcellaire, ou leurs convictions personnelles et militantes, ont cru pouvoir s’exprimer à travers différents médias dans un domaine de compétence qu’ils ne maîtrisaient visiblement pas. » Le Président du Conseil national de l’Ordre a d’ailleurs annoncé qu’il en « tirera les conséquences qui s’imposent ».
Bien que la décision d’abattre pour des raisons sanitaires, des animaux sains d’apparence soit difficile, l’ordre national des vétérinaires rappelle que l’euthanasie des foyers est « nécessaire » et complémentaire « à la stratégie vaccinale » et au « respect des règles de biosécurité ».
Le Conseil national de l’Ordre en profite également pour souligner « l’engagement fort des vétérinaires sanitaires des Deux-Savoies ». Rappelant qu’il est « intolérable que leurs interventions au service de l’intérêt général aient été parfois réalisées dans des conditions inacceptables ne garantissant pas leur sécurité physique, ni le respect de leur personne. »
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