Les premiers cas de bovins touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été identifiés en 2023. Cette maladie virale entraîne fièvre, boiteries, détresse respiratoire et anorexie. Pour l’Anses, sa propagation sur le continent européen serait une conséquence directe du changement climatique, car il favorise la survie des moucherons vecteurs de la maladie sous nos latitudes. La vaccination permet à ce jour d’atténuer ses impacts.
Identifiée aux États-Unis pour la première fois en 1955, chez le cerf de Virginie, la maladie hémorragique épizootique (MHE) s’est répandue à travers plusieurs continents, notamment l’Asie et l’Afrique. En 2022, elle est détectée pour la première fois au sud du continent européen (Italie et Espagne) puis au sud de la France à l’été 2023. Au printemps 2024, 4 000 foyers étaient signalés dans 20 départements.
Une maladie infectieuse transmise par les culicoïdes
La MHE est une maladie virale. Le virus responsable (EHDV, Epizootic Hemorrhagic Disease Virus) appartient à la famille des Sedoreoviridae du genre Orbivirus. C’est un virus proche de celui de la fièvre catarrhale ovine (FCO). 7 sérotypes sont actuellement décrits. En Europe, le sérotype 8 (EHDV-8) est responsable des cas de MHE chez les bovins
Cette maladie est transmise par les piqûres de culicoïdes, moucherons hématophages. Elle ne peut pas se transmettre directement entre animaux. Il faut rappeler aussi qu’elle est non transmissible à l’homme. La période la plus à risque sur l’année va de juin à décembre
Des symptômes cliniques proches de ceux de la FCO
« Ca bave, ça boite », c’est ainsi que la plateforme d’épidémiosurveillance de santé animale (ESA) résume les signes cliniques de la maladie. Elle précise par ailleurs, que la MHE et la FCO présentent de nombreux signes cliniques similaires à ceux de la fièvre aphteuse (FA), compliquant d’autant le diagnostic. Après avoir observé les symptômes cliniques, seul le test PCR permet de confirmer les cas suspects.
Le bulletin épidémiologique de l’Anses évalue le taux de morbidité à environ 10 % en France et celui de létalité de l’ordre de 1 %. Les jeunes bovins peuvent présenter des symptômes cliniques comparables. Des risques d’avortements précoces peuvent être observés chez les femelles en reproduction.
La vaccination pour acquérir l’immunité collective
La vaccination reste le moyen le plus efficace pour garantir la santé du troupeau. Plusieurs vaccins sont désormais disponibles en France. Ils réduisent à la fois les symptômes, la mortalité (bien qu’elle soit relativement faible) et la virémie : ainsi un animal vacciné ne peut pas servir à la transmission du virus après piqûre à un autre animal. Ce qui garantit une protection individuelle et collective.
La vaccination doit se faire l’hiver ou le printemps précédent la période la plus à risque (juin à décembre). Qu’il s’agisse de la vaccination de rappel ou de la primo-vaccination, il faut tenir compte du délai d’acquisition de l’immunité,. Il est recommandé de faire un rappel tous les ans. La primo-vaccination nécessite 2 injections à quelques semaines d’intervalle. Tous les individus en âge d’être vaccinés doivent l’être.
Comment prévenir la maladie ?
Un certain nombre d’insecticides à base de pyréthrinoïdes sont disponibles pour lutter contre les populations de culicoïdes vecteurs de la MHE. Ces solutions sont utilisées pour désinsectiser les animaux et véhicules de transport. Ces produits ont une durée d’action de l’ordre de 7 à 10 jours.
Quelles sont les mesures nationales prises pour prévenir le risque ?
Le ministère de l’agriculture indique « qu’au titre de la réglementation européenne (Loi Santé Animale), la MHE est classée en catégories D et E avec des mesures aux échanges pour les mouvements d’animaux entre les États membres. Cette règlementation fixe une interdiction de mouvements d’animaux vers un autre État membre de l’Union européenne, pour tous les élevages situés dans un rayon de 150 km autour d’un foyer. La France a mis en place une zone dite « régulée » de restriction de mouvements pour préserver les échanges commerciaux avec les autres États membres. »
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