Avec la mise en place d’une porte avant pivotante et mobile sur la longueur, la cage de contention Bov’Adapt prend en compte le comportement naturel de l’animal, tout en offrant un environnement ergonomique à l’opérateur.
« La cage de contention, c’est l’organe vital de l’entreprise », insiste Barbara Ducreux, cheffe de projet à l’Institut de l’élevage. « C’est par là que passent tous les animaux et que se mesure la performance. »
Mais du côté de l’animal, l’opération a rarement l’air d’une partie de plaisir. Bruits de métal et refus d’obtempérer sont monnaie courante. « Être seul dans une cage, à proximité de l’opérateur, c’est une grosse source de stress pour des animaux grégaires comme les bovins », confirme Barbara.
Dans ce contexte, l’Institut de l’élevage, soutenu par huit autres acteurs, a mis au point un prototype de cage de contention confortable pour le bovin, et ergonomique pour l’opérateur.
Le principal changement : la mise en place d’un panneau avant basculant, qui permet de contenir l’animal sans le forcer à avancer. « Sur les parcs de contention, on voit souvent que les bêtes marquent un mouvement de recul lorsqu’ils rentrent dans la cage. Elles n’ont pas envie d’aller "se faire prendre" au niveau de la tête », remarque la cheffe de projet.
La cage Bov’Adapt mise alors sur le comportement inverse. « On cherche à faire rentrer l’animal dans la cage, comme si c’était un couloir, puis à le faire reculer à l’approche d’une porte basculante. » L’arrivée du panneau avant, par pivot depuis le haut de la cage, force le bovin à reculer. L’animal se bloque ainsi contre la porte arrière, avant que la porte avant ne vienne l’immobiliser.
Intégralement hydraulique, la cage est réglable en longueur et largeur pour s’adapter aux différents gabarits d’animaux.
Prendre en compte le bien-être de l’opérateur
La cage cherche également à prendre en compte le bien-être de l’utilisateur. « Nous avons listé toutes les opérations qui doivent être réalisables sur la cage », détaille Barbara. L’animal est donc accessible au niveau de la tête, avec un porte mufle. « Cela permet les soins intranasaux, les interventions au niveau des cornes ou encore le bouclage. »
Un accès est pensé au niveau du dos, pour les soins en put-on ou encore le marquage. L’arrière de l’animal est également accessible pour les prises de sang on contrôles de gestation, avec une porte permettant d’éviter les coups de patte. « L’idée, c’était d’avoir une cage pratique pour toutes ces interventions. »
Avec un coût avoisinant les 35 000 à 40 000, le dispositif est pour l’instant pensé pour les centres de tri. « Certaines structures voient défiler près de 100 000 animaux par an. L’investissement peut alors vite être rentable, ne serait-ce qu’en termes de confort. »
Mais la cage pourrait bien un jour faire son apparition dans les cours de fermes. « Nous avons quelques pistes pour la rendre un peu plus mobile », souffle Barbara.
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