
Près d’une centaine d’élevages ovins français sont touchés par le virus de Schmallenberg dans 19 départements du Nord de la France ainsi que dans la Vienne. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a publié, le 8 février dernier un rapport sur les différents scénarii possibles de propagation du nouveau virus de Schmallenberg. Ainsi, des températures favorables au développement de l’insecte vecteur dans les zones d'élevage contribueraient à la diffusion du virus.
Cliquez sur la carte pour l'agrandir. (Mise à jour le 13/02/2012) (© Terre-net Média) |
Mise à jour au 15 février : un nouveau cas dans la Marne (51) « Ce premier cas marnais d'infection vient dêtre détecté dans un élevage d'ovins de l'Argonne », a précisé, dans un communiqué, la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (Ddcspp). |
Au stade précoce de la grossesse
Les connaissances actuelles du virus de Schmallenberg, ou Sbv, reste pour le moment assez limitées. « Les informations disponibles sur le génome du virus suggère que ce virus fait partie du groupe "Simbu" de la famille des "Bunyaviridae". Les principaux signes cliniques observés chez les bovins sont la fièvre, la perte d'appétit, une réduction allant jusqu'à 50 % de la production laitière et, dans de rares cas, une diarrhée sévère, pendant environ une semaine », indique le rapport de l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments).
Le virus de Schmallenberg provoque également différentes anomalies congénitales observées chez les agneaux mort-nés ou nouveau-nés et les veaux. Il est connu que les effets pathogènes de l'infection par le virus Akabane, proche du virus de Schmallenberg, ne sont vus que lorsque le virus dépasse les limites géographiques de la zone d'endémie et infecte les animaux sensibles à un stade précoce de la grossesse.
Sur le modèle de la Fco
L'Efsa collecte et coordonne les données dans tous les États membres sur l'incidence et la prévalence de la maladie, le nombre de fœtus malformés. En raison du peu d'informations sur l'épidémiologie du virus de Schmallenberg, l'Efsa a utilisé le modèle du virus de la fièvre catarrhale ovine (Fco) pour évaluer les conditions dans lesquelles pourrait se propager le virus de Schmallenberg dans des populations sensibles. En effet, le vecteur de la maladie semble être identique : le moucheron culicoïde.
Trois scénarii à l'étude
Les scénarii hypothétiques montrent que le virus pourrait se propager en fonction des températures favorables au développement de l’insecte et à la densité de ruminants dans les zones d’élevage. « Chaque fois que le nombre de vecteurs par hôte et la température sont au-dessus d'un seuil spécifique, il y a une plus forte possibilité d’expansion de l’épidémie, au risque d’affecter de nouveaux États », explique le rapport de l’Efsa.
L’Efsa émet trois hypothèses sur la situation épidémiologique actuelle selon les zones de sensibilité au virus et les dates d’infection :
- Les zones où une infection récente aurait pu se produire dans des populations non exposées précédemment à l'agent pathogène. Dans ces zones à populations « naïves », les signes cliniques du virus sont visibles à une date ultérieure.
- Les zones où l'infection a eu lieu dans le passé. Une partie de la population de ruminants n'est pas à l'abri de malformations congénitales. Dans ces zones, le virus aurait pu passer inaperçu, faute de non-déclaration et du faible nombre d’observations de cas cliniques.
- Les zones où aucun cas de virus n’a pour le moment été identifié, mais avec de forte populations de ruminants. Les données de surveillance, tel que proposé dans le rapport de l’Efsa, sont collectées et partagées entre les États membres afin d'évaluer le statut immunitaire des populations animales, l'impact de l'infection, et la propagation à travers l'Europe. Cela devrait fournir des données issues de la surveillance sérologique dans les zones où le virus n’a pas encore été signalé.
Cliquez sur les liens en bleu pour en savoir plus sur le virus de Schmallenberg :
50 exploitations ovines touchées dans 14 départements
Dès l’apparition du virus dans le nord de l’Europe, Bruno Le Maire avait mobilisé la Dgal (Direction générale de l’alimentation) pour mettre en œuvre une surveillance spécifique au travers de la plate-forme nationale d’épidémiosurveillance, qui regroupe les vétérinaires, les services départementaux de la protection des populations, les groupements de défense sanitaire et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Laurent Chupin (Acti-Ouest) : « Pas de conséquences immédiates sur le marché de la viande »
La Russie suspend les importations de quatre pays de l'UE La Russie a décidé mardi de suspendre à partir de mercredi les importations d'animaux de l'Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique et de la France, à cause du virus de Schmallenberg. Désormais 186 élevages touchés en Allemagne Le virus de Schmallenberg, s'est répandu à 186 élevages en Allemagne, où il avait été détecté pour la première fois en novembre dernier, selon le plus récent pointage de l'institut Friedrich-Loeffler, qui surveille cette épizootie. Voir les symptômes sur les ovins (Idele / Gds France)
Transmis par des moucherons, le virus est relativement bénin pour les animaux adultes, provoquant de la fièvre, des diarrhées et une diminution de la production de lait. Mais il est particulièrement dangereux quand il atteint des femelles pendant la gestation, car il provoque de graves malformations des foetus voire des avortements. |
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