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Environ 5 % des vaches laitières françaises sont croisées. Si le troupeau croisé peut légèrement perdre en lait, de nombreux avantages se dégagent comme l'amélioration des taux ou encore l'effet hétérosis. Si la pratique est moins répandue chez les éleveurs allaitants, le croisement de races peut pourtant avoir également des effets bénéfiques.
D'après un sondage réalisé du 1er au 8 octobre 2019 sur Web-agri, le croisement de races semble être une pratique courante chez les éleveurs bovins (laitiers et allaitants confondus). 26,1 % des répondants y ont recours pour le renouvellement du troupeau et 45,8 % le font plutôt en croisement terminal.
Vaches laitières : croiser pour plus de TB
Les éleveurs peuvent être amenés à faire du croisement pour plusieurs raisons : réintroduire des gènes ou des caractéristiques spécifiques dans le troupeau, recréer de la diversité génétique ou bénéficier du phénomène d'hétérosis. Christophe Monnerie du BTPL est intervenu à ce sujet sur le plateau TV de Web-agri au Space et rappelle : « Le croisement n'est pas réservé qu'aux élevages bio et pâturants. »
Il poursuit : « On peut gagner entre 0,5 et 1,5 point en TB et 1 point en TP, ça a donc un intérêt économique. » Ainsi, le choix de la race se fera selon les besoins de l'éleveur. « Si on cherche plutôt de la matière grasse, on va retrouver la Jersiaise ou la Normande. Pour le TP, ce sera plutôt la Brune mais également la Jersiaise ou des vaches norvégiennes. » Certains choisissent même plusieurs races. C'est le cas par exemple de Hubert Dion, éleveur picard, qui a fait le choix du Procross pour allier productivité, fonctionnels et fertilité.
Jusqu'à 1,5 point de TB et 1 point de TP en plus contre 900 litres de lait en moins.
Si les taux sont à la hausse, au niveau de la production laitière, il y a une baisse : « Les études révèlent une chute de 200 à 900 l de lait par vache, ce n'est pas rien et il faut le prendre en compte dans le choix de la race. » D'après les mesures qui ont pu être faites sur le terrain, le gain varie entre 20 et 100 €/vache, mais tout dépend de la situation de départ.
Retrouvez l'interview de Christophe Monnerie du BTPL au Space dans la vidéo ci-dessous :
Croiser des races à viande pour répondre à la demande des marchés
En élevage allaitant, les croisements se font plus rares. En général, les éleveurs de bovins viande ont une attache forte à leur race. Bien-sûr, cela n'empêche pas ceux qui le souhaitent de croiser leurs troupeaux (ou certains animaux plus spécifiquement) pour augmenter leurs performances.
Certains se lancent également dans le croisement pour réorienter le troupeau vers une autre race sans avoir à vendre le cheptel pour en racheter un autre et ainsi éviter de gros frais. C'est notamment le cas d'un éleveur qui s'interrogeait sur le forum : étant éleveur de Blanc bleu belge, il souhaite changer de race. Des collègues lui conseillent de croiser ses vaches avec du Charolais, Salers, ou encore Parthenais.
D'autres critères poussent les instituts techniques à se pencher sur le croisement en viande comme la demande des consommateurs. L'Inra s'est intéressé au croisement Salers x Angus permettant de produire une viande à l'herbe de façon autonome et économe. La station expérimentale de Mauron en Bretagne teste quant à elle le croisement de Prim'holstein et races à viande, ce qui permettrait en plus aux éleveurs laitiers de se diversifier.
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