Aucune législation européenne ne régit actuellement « les allégations ou l'étiquetage en matière de bien-être animal », explique l'Anses dans son avis.
Certaines règles encadrent juste les informations sur les méthodes de production comme « Agriculture biologique » ou le mode d'élevage des poules pondeuses (« en cages », « en plein air », etc.).
Il existe divers étiquetages au niveau national pour des filières particulières, comme le poulet de chair en France, « sans que leurs cahiers des charges ne soient comparables et parfois vérifiables, générant de la confusion et des doutes chez les consommateurs », estime l'Anses.
L'organisme s'est donc auto-saisi en 2021 pour recommander des lignes directrices dans l'objectif d'une éventuelle harmonisation au niveau européen.
Il propose une classification à cinq niveaux allant du meilleur (A) au plus faible (E), ce dernier niveau correspondant au strict respect de la législation existante existante sur la vie en élevage, le transport et l'abattage.
L'Anses recommande que l'évaluation porte en priorité sur « l'état de bien-être de l'animal » avec des indicateurs relevés directement sur la bête.
Elle propose de prendre en compte huit facteurs de risque : les caractéristiques génétiques, les techniques d'élevage, les pratiques de l'éleveur, l'hébergement, l'alimentation, les démarches mises en œuvre pour assurer la bonne santé des animaux, la limitation du recours à des pratiques stressantes ou douloureuses et la reproduction.
L'alimentation par exemple doit être facilement accessible et adaptée à l'espèce et l'âge de l'animal, mais doit aussi satisfaire ses besoins comportementaux comme le fouissage pour les porcs ou le pour les volailles.
L'organisme recommande de prendre en compte toutes les étapes de vie - élevage, transport et abattage - ainsi que les élevages spécialisés dans l'amélioration des caractéristiques génétiques et la reproduction.
« On ne peut pas affirmer qu'une production respecte le bien-être des animaux si on ne sait rien des conditions de vie de la génération précédente », souligne Julie Chiron, coordinatrice d'expertise à l'Anses.
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