CHEZ TRIOLET DÉCOUPE À LA SCIE ET BOL MÉLANGEUR SUR RAIL

L'unité de coupe se place en face de l'une des cellules de stockage des fourrages dans l'ordre qui a été programmé. C'est une double scie (type Trioliet) qui découpe la tranche.
L'unité de coupe se place en face de l'une des cellules de stockage des fourrages dans l'ordre qui a été programmé. C'est une double scie (type Trioliet) qui découpe la tranche. (©)

Le constructeur néerlandais aligne des cellules à fourrages. Une unité de coupe se déplace de l'une à l'autre pour découper la quantité programmée.

J'ai immédiatement été convaincu par ce robot. Il est de conception simple et il fait un travail propre », avance d'emblée Jean Delattre, éleveur laitier dans le Pas-de- Calais, en Gaec avec son frère et sa belle-soeur. Ils avaient le projet de changer leur mélangeuse mais, en avril 2012, ils choisissent d'investir dans une chaîne d'alimentation Trioliet, la première en France. Elle commence par une série de cellules à fond mouvant (chaînes et barrettes) qui reçoivent les cubes d'ensilage et les balles de paille et foin. « Nos cellules font 6 m de long mais Trioliet en propose de plus longues car, avec les espaces en bout, la longueur utile de fourrage n'est souvent que de 4 m », explique Jean. Le fond mouvant avance par impulsions de 2,5 cm pour amener une tranche (de 2,5 à 25 cm) au niveau de l'unité de coupe. Cette dernière se déplace de cellule en cellule dans l'ordre qui lui a été donné (les fibres d'abord). Elle est composée d'une double scie qui découpe le bloc, avant qu'un rouleau démêleur fasse tomber le fourrage sur le tapis convoyeur, qui assure une pesée en continu et charge le bol mélangeur. D'un volume de 3 m3, celui-ci est équipé de deux vis verticales pour assurer le mélange.

MOINS PRÉCIS AVEC LES BALLES RONDES

Quand la charge du premier fourrage est atteinte, le tapis se purge et l'unité de coupe se déplace latéralement vers la cellule contenant le fourrage suivant. « Le système est efficace et précis avec les blocs d'ensilage, beaucoup moins avec les balles rondes qui ont tendance à se déformer et la précision s'en ressent. L'enrubannage, qui peut parfois contenir des silex, accélère l'usure de la scie. J'ai dû la changer au bout de quatre mois et c'est assez long à faire. » Les cellules sont chargées à l'autre extrémité. Une télécommande permet de faire reculer le fond mouvant pour poser le cube et bien le coller au précédent. Pour obtenir une meilleure coupe, l'éleveur pose les balles rondes en Z de façon à commencer et terminer la balle par une pointe. Après avoir chargé le fourrage, le bol s'avance pour recevoir les concentrés et les minéraux. Il est alimenté en 400 volts par une caténaire isolée et entraînée par deux roues. Des capteurs sur la roue permettent de repérer les longueurs programmées par l'éleveur pour alimenter les auges des différents lots. « Nous avons deux lots de vaches en lactation et quatre rations pour les génisses. Les vaches reçoivent six repas par jour et les génisses trois. Le robot fait donc 24 passages en 24 heures Le premier intérêt du robot est ce fractionnement des repas. On le percevait déjà avec la mélangeuse : passer quatre fois au lieu d'une augmentait l'ingestion et boostait la production. J'enlève aussi beaucoup moins de refus et le troupeau est plus calme. Quand le robot passe sur un lot de 60 vaches, j'ai observé qu'une bonne quinzaine d'entre elles restaient couchées. En temps de travail, j'ai gagné environ une heure et demie par jour. Je charge les cellules en ensilage tous les deux jours avec le télescopique et la désileuse à cubes. Par rapport à la mélangeuse, j'estime économiser 6 000 l de fuel par an. » Le bâtiment avec couchage paillé et aire d'exercice raclée possède 100 m de table d'alimentation pour les vaches et 50 m pour les génisses, logées en face des vaches. L'ensemble représente un investissement de 260 000 €, dont 161 000 € pour le chariot mélangeur, l'informatique et le convoyeur à tapis, 54 000 € pour les cellules de stockage, 30 000 € pour le bâtiment « cuisine » (en kit) et 15 000 € pour le circuit du rail.

photos © cédric FAIMALI / GFA

Après la scie, un rouleau démêleur fait tomber le fourrage sur le convoyeur à bande qui court devant les cellules et charge le chariot mélangeur. La coupe s'arrête quand la charge voulue est atteinte.

Le bol mélangeur alimente d'un côté les deux lots de vaches, de l'autre les génisses. Le rail fait donc un « U ». L'éleveur doit régler l'ouverture de la trappe pour avoir un andain régulier sur la longueur d'auge programmée.

Le bâtiment « cuisine » (à droite) a été construit en face de la stabulation. On y voit les cellules de stockage de fourrage, chargées de cubes d'ensilage et de balles rondes. Le portique du rail doit pouvoir soutenir 3 t par travée de 6 m.

LA NOUVELLE TENDANCE
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,23 €/kg net +0,09
Vaches, charolaises, R= France 7,06 €/kg net +0,07
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
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Eurial

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Lait Spot

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Prix du lait

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