Gilles Simonneaux et ses quatre associés ont délégué l'administratif à une salariée trois jours par semaine.
CELA FAIT TOUT JUSTE UN AN QUE CÉCILIA A ÉTÉ RECRUTÉE pour réaliser les tâches administratives de l'EARL des Petits Chapelais, à Chavagne (Ille-et-Vilaine). Courriers, paiements des factures, classement, archivages, bons de livraison... les missions sont nombreuses car l'exploitation est très diversifiée. La ferme comprend un atelier lait bio de 550 000 litres de quota sur 115 ha de SAU, et une boulangerie avec transformation de ses propres céréales. Elle a également une activité de légumes bio (1,5 ha en plein champ + 3 000 m2 de serres). Elle dispose d'un magasin de vente directe à la ferme, travaille avec trois Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) et la restauration collective.
« Je suis présente le lundi, jour de réunion des cinq associés, afin de me tenir au courant de tous les dossiers », explique Cécilia. Elle vient aussi les mercredi et vendredi, jours d'ouverture du magasin. « C'est plus pratique pour gérer les stocks et les livraisons. Mon rôle est de fluidifier l'information. Un cabinet comptable assure la comptabilité et les bulletins de salaire. J'envoie les relevés d'heures, les congés payés... Je fais le lien avec la MSA, la mutuelle... »
Outre la secrétaire salariée, la structure comprend un contrat d'apprentissage qui va se transformer prochainement en embauche et deux contrats de professionnalisation.
« En cinq ans, nous sommes passés de deux à cinq associés et quatre salariés. Notre activité de vente directe s'est fortement développée. Il n'était plus possible d'être partout, explique Gilles Simonneaux. Les tâches administratives sont gourmandes en temps. Je préfère déléguer et gagner ce temps pour la prise de décisions. »
L'idée est d'aller vers une comptabilité analytique sur les quatre grands postes : exploitation (lait, cultures...), magasin, pain, légumes. « Le suivi des chiffres et des résultats régulièrement me permet d'être plus réactif, d'accroître mes performances et ainsi pouvoir sécuriser l'emploi. »
PROPOSER UN MINIMUM D'HEURES RÉGULIÈREMENT
Un poste de secrétariat qui nécessite toutefois une grande flexibilité et beaucoup d'autonomie, plus adapté à des structures d'une certaine taille ayant un volume d'heures minimal à proposer de façon régulière.
Ce que confirme Evelyne Goupil, conjointe d'exploitant agricole à Servon-sur-Vilaine et secrétaire comptable depuis près de vingt ans pour une Cuma, une inter-Cuma et, plus récemment, pour un producteur de volailles en vente directe. Elle doit jongler avec cinq comptabilités au total, faire les déclarations sociales, les bulletins de salaires. Un travail qui n'a rien de précaire : « À chaque fois que j'ai perdu un contrat, j'ai retrouvé un temps partiel par la suite. » Des besoins existent mais la délégation n'est pas si facile. « Elle me paraît plus simple dans une structure comme la Cuma, où la transparence entre les coopérateurs est la règle avec des tâches qui peuvent de moins en moins peser sur des adhérents bénévoles », estime-t-elle.
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